Le ralentissement de l’économie mondiale a beaucoup pesé sur l’économie maritime en 2012. Le secteur a en outre souffert d’une surabondance de navires et d’une baisse des tarifs de fret. OOCL, qui a connu une année rentable mais difficile, déclare que « l’industrie continue à lutter pour absorber la construction de navires de meilleure capacité ». L’économie maritime fait par ailleurs face à une demande faible et constante. OOCL note de son côté une détérioration dans l’économie de l’Eurozone au 4e trimestre, mais aussi une faible croissance aux États-Unis qui ont contribué à une baisse des frets. La facture énergétique a également pesé pour beaucoup d’armateurs. C’est le cas pour Hapag-Lloyd, qui a creusé son déficit en 2012 avec 128 M$ contre 29 M$ de pertes en 2011. La compagnie met également en cause le ralentissement des échanges mondiaux qui a maintenu les volumes transportés à un niveau particulièrement bas.
La pression sur les flottes a été intense en 2012. Certaines compagnies sont parvenues à compenser la faiblesse de l’économie maritime mondiale par des réductions de coûts. NOL (APL), qui a réduit ses pertes en 2012, a bénéficié de son plan d’économie avec une réduction de sa capacité et de sa consommation de combustibles. CMA CGM et CSAV ont également bénéficié de leur restructuration financière. Pour l’année 2013, les opérateurs restent confiants mais s’attendent à une forte concurrence. Mærsk voit en particulier des perspectives plutôt « sombres » pour la ligne Asie-Europe avec une pression continue orientant à la baisse les tarifs du fret. CMA CGM pense de son côté que la demande devrait rester affaiblie en direction de l’Europe mais devenir plus importante vers d’autres régions comme la Russie et les pays émergents. Tout comme ZIM, NOL voit des signes d’amélioration dans l’économie mondiale malgré « une grave surcapacité dans le secteur de la ligne conteneurisée qui cause une grande incertitude sur les taux de fret ».
