Ralentissement de la croissance des échanges de GNL en 2012

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« La croissance exponentielle de l’offre de GNL, observée ces trois dernières années, sous l’impulsion du Qatar, marque un coup d’arrêt en 2012. Les échanges par méthaniers pourraient n’augmenter que de façon marginale », indique IFP Énergies nouvelles dans son « Panorama sur les tendances à court terme de l’industrie gazière », publié fin février 2013. En 2012, du côté de la demande, le marché européen du GNL a été affecté par la conjonction de deux événements: la poursuite de la crise économique et financière et les suites de l’accident nucléaire de Fukushima de mars 2011, continue le document d’IFP Énergies nouvelles. Depuis cette date, l’appétit du Japon pour le GNL a continué à croître afin de compenser le déficit en électricité nucléaire lié à l’arrêt des centrales utilisant cette énergie dans le pays. La catastrophe de Fukushima « a provoqué un bouleversement inédit sur le marché du GNL ». Il y a eu un détournement massif de cargaisons spot et de court terme du Moyen-Orient (Qatar) et du bassin Atlantique (Nigeria) vers le Japon. Le bassin Pacifique n’a pas été impliqué dans le mouvement car il ne dispose pas des capacités nécessaires pour répondre à la forte demande. « La flexibilité du marché du GNL s’est accrue et a été mise en exergue via l’essor considérable des livraisons spot/court terme », souligne IFP Énergies nouvelles. Les échanges sur ce marché ont grimpé de 40 % en 2010, de 50 % en 2011 et ont représenté cette année-là plus d’un quart des échanges mondiaux par méthaniers. En 2012, les importations japonaises de GNL pourraient s’élever à 120 Gm3, à comparer à 104 Gm3 en 2011. Le volume additionnel provient largement du Qatar et du Nigeria par des cargaisons spot. En conséquence, les prix spot japonais ont atteint un record sans précédent de 18 $/MBtu en juin 2012 et un différentiel record également de 10 $/MBtu avec le prix du marché européen. Sur le Vieux continent, à l’inverse de l’Asie, les importations de GNL sont en recul de 90 Gm3 en 2011 à 70 Gm3 en 2012.

Un décalage entre offre et demande

L’année 2012 a aussi été marquée par une diminution de l’offre excédentaire de GNL. Cette situation est le résultat de quatre facteurs, selon IFP Énergies nouvelles. Le premier est l’insuffisance de gaz disponible et des interruptions de production dans certains pays (Algérie). Le deuxième facteur concerne la concurrence des exportations avec les besoins domestiques dans de plusieurs pays producteurs. Le troisième porte sur le démarrage tardif de projets en cours en Angola ou en Algérie, notamment. Le quatrième facteur consiste en des problèmes de sabotage sur des infrastructures, notamment au Yémen. « L’offre mondiale de GNL peine donc à suivre la demande. Et en 2012, l’offre de GNL pourrait accuser une légère baisse après une expansion soutenue depuis trois ans », note IFP Énergies nouvelles. Cette organisation prédit qu’à l’avenir, l’offre de GNL devrait rester limitée par rapport à la demande. Tandis que celle-ci devrait rester stimulée par les marchés des pays asiatiques émergents ou non. Du côté de l’Europe, la situation de la demande « apparaît très incertaine et dépend de facteurs économiques et politiques ». Le GNL pourrait gagner en importance en Europe dans les années à venir par son rôle essentiel en matière de sécurisation de l’approvisionnement couplé à un déclin inexorable de la production régionale.

14 projets de liquéfaction

IFP Énergies nouvelles a dénombré 14 projets de liquéfaction de GNL en cours de construction à travers le monde. La capacité totale s’élève à 119 Gm3 « répartis comme suit: 76 Gm3 en Australie, 12 Gm3 aux États-Unis, 19 Gm3 en Algérie, 9 Gm3 en Papouasie/Nouvelle Guinée et 3 Gm3 en Indonésie ». Concernant les États-Unis, IFP Énergies nouvelles estime que ce pays devrait devenir exportateur net de GNL à partir de 2016. « Depuis l’été 2012, le nombre de demandes d’autorisations pour des projets d’exportation de GNL a augmenté considérablement: aujourd’hui, on compte une vingtaine de projets pour une capacité totale d’environ 300 Gm3/an, soit trois fois la capacité actuelle du Qatar ».

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