En Europe du Nord, les opérateurs ont souffert

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Les années ne se ressemblent pas toujours même si la précédente a pu distiller des effets au-delà de sa durée calendaire. Lors de la présentation de leurs résultats, le 28 février, DFDS Seaways et Finnlines ont montré qu’ils avaient souffert. L’année a été difficile s’accordent à reconnaître les deux opérateurs. D’abord en raison de la crise économique qui sévit en Europe depuis 2008, ensuite en raison d’une baisse du volume à transporter et une capacité accrue sur certaines routes. Opérant en Manche, mer du Nord et Baltique, DFDS Seaways affiche des résultats financiers en baisse, même s’ils restent en rapport avec les dernières prévisions. Ils se comparent à une année 2011 qui a été exceptionnelle pour le groupe danois. Néanmoins, DFDS Seaways a davantage souffert de la concurrence accrue en Manche. « Nous avons connu des vents contraires mais nous avons continué de croître », a indiqué le président de l’armement, Niels Smedegaard. Une avancée « à la godille ». L’armement a vu son chiffre d’affaires progresser de 0,7 % à 1,5 Md€.

Une concurrence accrue

Cette croissance est surtout le fait d’acquisitions, notamment en Manche avec la reprise des activités de LD Lines, l’ouverture d’une nouvelle liaison entre Calais et Douvres et la reprise d’activités portuaires à Göteborg, note l’armement. Pour le géant du ferry en mer du Nord, la concurrence accrue en Manche et sur les liaisons entre la Suède et la Grande-Bretagne a lourdement pesé sur le résultat opérationnel. Le groupe a vu son Ebitda reculer de 27 % à 146,2 M€.

En 2012, DFDS Seaways a transporté 12,5 % de mètres linéaires de plus qu’en 2011 et ce, en raison de l’ouverture de la ligne entre Calais et Douvres. Au global, sur les marchés dans lesquels opère le groupe, la croissance a été nulle en 2012. DFDS estime à environ 4,6 % la croissance du marché du fret entre la Scandinavie et l’Europe de l’Est. Une hausse largement compensée par le déclin sur les autres marchés, quoique, pour certains, une stabilité.

Pour Finnlines, un des dauphins du géant DFDS en Baltique, la situation est moins contrastée. Le taux de croissance du chiffre d’affaires s’apparente à celui de son concurrent avec une hausse de 0,7 % à 609,3 M€. Le résultat opérationnel (Ebitda) a, pour sa part, enregistré une hausse de 6,2 % à 89,8 M€. En 2012, le groupe finlandais a vu son volume transporté décroître. Il a en effet perdu 1,9 % du nombre d’unités fret transportées à 628 000 et 2,1 Mt, soit une baisse de 6,2 %. Des chiffres qui ne cadrent pas avec les résultats financiers, sauf à compenser les diminutions de trafic par une hausse de tarif. Une position que l’armement refuse de confirmer. Opérant principalement en Baltique, Finnlines a réussi à tirer son épingle du jeu en 2012. Selon les statistiques publiées par le gouvernement finlandais, le marché du fret et des passagers dans la région s’est tassé en 2012. Le marché a perdu 3 % sur les liaisons entre l’Allemagne et le sud de la Suède. Cette diminution est de 1 % entre la Finlande et la Suède, et de 24 % entre la Finlande et l’Allemagne. Finnlines a réorganisé sa flotte en 2012. L’armateur a affrété coque nue, un de ses navires à sa maison mère, Grimaldi. De plus, Finnlines a réceptionné quatre navires plus modernes. Depuis 2011, le groupe a mis en place un système de gestion des soutes par les officiers. L’objectif de ce programme est d’identifier toutes les consommations inutiles pour économiser les soutes. Cette initiative s’étend aussi aux services portuaires. Des économies qui ont pesé dans le côté positif de la balance du résultat opérationnel du groupe.

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