L’exercice 2012 s’est soldé par un bénéfice de 461 M$ (contre une perte de 553 M$ en 2011). Le rendement du capital investi est passé de − 3,1 % à 2,4 %. Le résultat a été positivement affecté par l’augmentation de 5 % des volumes transportés qui ont atteint 8,5 MEQP (équivalent 40′). 24 % de ce volume ont été générés par le marché Europe/ Extrême-Orient en hausse de 3 %. L’Asie centrale et « occidentale » représente 17 % du total, en hausse de 7 %. L’Afrique et l’Amérique du Nord font jeu égal avec 15 % chacune. Mais leurs évolutions entre 2011 et 2012 ont été divergentes: − 4 % pour la première et + 5 % pour la seconde. L’Amérique latine se place juste derrière avec 14 %, mais avec une croissance de 10 % en volume. La première place de la croissance revient à l’intra-Asie avec 19 %, mais elle ne représente que 7 % des chargements de Mærsk.
Le deuxième facteur favorable a été la légère augmentation du taux de fret moyen de 1,9 %, passant à 2 881 $/EQP: de + 6 % entre l’Extrême-Orient et l’Europe et en intra-Asie, à − 3 % sur l’Océanie. Hors surcharge combustible, le taux de fret moyen a crû de 4,6 % à 2 274 $/EQP. Enfin, la consommation à l’EQP transporté a, elle, diminué de 11 %. La fermeture des sièges régionaux a permis de faire des économies « significatives ».
Le coût au slot a baissé de 1,7 % à 3 054 $/EQP grâce, principalement, à la diminution de la consommation de fuel et à des économies opérationnelles. Le super slow steaming a permis de réduire les émissions et la consommation.
La mise en place d’augmentations générales « significatives » sur la majorité des marchés a été facilitée par diverses réductions de capacité, précise Mærsk Line: slow steaming, ferraillage de navires, mise à la chaîne et autres annulations de départs. La capacité de transport a néanmoins augmenté de 4 % durant l’année 2012 pour atteindre les 2,6 MEVP. La croissance de la capacité de transport des navires en propriété (17 unités de plus soit 119 000 EVP) a été en partie absorbée par la restitution de navires affrétés. Au total, au 31 décembre, la flotte en propriété représente 270 navires d’une capacité de 1,479 MEVP. Les affrétés sont au nombre de 326 pour une capacité de 1,145 MEVP. La compagnie danoise a conservé sa part de marché. Le cash-flow opérationnel a presque doublé, passant de 899 M$ à 1,8 Md$. Le cash flow utilisé pour des investissements a augmenté de 400 M$ pour arriver à 3,6 Md$.
Un marché en légère croissance
La demande mondiale de transport a augmenté de 2 % en 2012 avec de grandes variations d’un trimestre à l’autre. Mais surtout, les importations européennes en provenance d’Extrême-Orient se sont effondrées de 7 % à 9 % durant les deux derniers trimestres 2012 par rapport aux mêmes périodes de 2011. Au total, en 2012, les demandes sur le marché Asie-Europe ont, en cumulé, baissé de près de 2 % alors qu’elles ont augmenté de la même variation sur le transpacifique.
Mærsk confirme qu’en janvier 2012, on trouvait des taux spot de 700 $/EVP à 750 $/EVP dans le sens Asie-Europe. Pour 2013, la compagnie danoise attend une croissance de la demande de transport de 4 % à 5 %. Et une quasi-stabilité des exportations d’Extrême-Orient vers l’Europe. Par contre, l’offre de transport devrait augmenter de près de 11 %, soit 1,8 MEVP durant la même période. « Sans un ajustement significatif des capacités, la pression baissière sur les taux de fret devrait très probablement se poursuivre en 2013. »
Mærsk continuera donc à serrer les boulons au maximum. En commençant par une hausse générale des prix du transport des reefers.