Une année 2012 marquée par le « slow steaming » et les « Eco Ships »

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Dans leur dernière lettre hebdomadaire de 2012 et la première de 2013, les consultants du courtier maritime britannique Gibson Research ont présenté une rapide analyse de la situation du marché du transport de pétrole et de produits pétroliers au cours de l’année écoulée. « À plusieurs reprises, les revenus ont été largement inférieurs aux coûts des voyages. Une situation qui a incité les armateurs à recourir toujours plus fréquemment au slow steaming et à privilégier l’élaboration d’Eco Ships. » La conception et la construction de ce type d’unités correspondent à une volonté de réduire l’impact des navires sur l’environnement en utilisant notamment des matériaux et des méthodes de production moins agressifs. Les Eco Ships sont aussi synonymes de réduction de la consommation de matières premières, notamment énergétiques, en accroissant, entre autres, l’efficacité des systèmes de propulsion. Pour le courtier britannique, la demande croissante d’Eco Ships, y compris dans le secteur des navires citernes, pourrait avoir comme conséquence de diminuer encore plus les prix des unités sur le marché de l’occasion dans les mois à venir. Les navires anciens, c’est-à-dire ceux d’un âge supérieur à 10 ans, ne correspondant plus aux critères d’efficacité énergétiques actuels.

Éviter les faillites

Les ventes sur le marché de l’occasion sont toutefois demeurées soutenues en 2012, nuancent les consultants: « La valeur des actifs continuant à diminuer, il est clair que certains armateurs ont été à l’affût de bonnes affaires. » Dans un marché où l’offre demeure supérieure à la demande, la vente de navires sur le marché de l’occasion a aussi été pour certaines compagnies un moyen d’éviter la faillite, de préserver ou rétablir leur situation financière. Le déséquilibre entre les besoins de transport et la flotte mondiale disponible s’est poursuivi, insistent les auteurs. Si le déchirage a atteint 4,1 Mtpl dont 67 navires citernes à double coque de première génération, de nombreux navires sont entrés en service en 2012, par exemple 47 VLCC et 47 Suezmax, rappelle Gibson. Ce nombre est toutefois en nette réduction par rapport aux années passées. Les chantiers navals ont aussi enregistré un nombre record de confirmations de commandes de MR (27) en 2012. Il s’agit pour les acteurs du secteur d’anticiper une forte hausse estimée de la demande de ce type de navires. Parmi les événements majeurs de 2012, les consultants de Gibson Research rappellent encore le renforcement des sanctions contre l’Iran au 1er juillet avec notamment l’interdiction d’assurance des navires citernes de ce pays par les compagnies et P&I Clubs européens. Enfin, ils prédisent une année 2013 foisonnante en événements pour le secteur du transport d’or noir et de produits pétroliers. À chaque compagnie de savoir se positionner pour en tirer partie de manière avantageuse si possible ou, au moins, se protéger pour être encore là lors de l’amélioration de la situation du secteur et de l’économie en général, attendue pour 2014.

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