Depuis le 1er juillet 2012, l’Iran fait face à des sanctions renforcées de la part des pays membres de l’Union européenne (UE) et des États-Unis. La mesure la plus contraignante et la plus efficace concerne l’interdiction d’assurance par les P&I Clubs européens des navires-citernes transportant du brut iranien sur les mers du globe. Cette mesure a entraîné une chute de la production de pétrole iranienne à 2,63 millions de barils par jour (Mbpj) fin septembre, selon les calculs du courtier britannique Gibson, publiés dans la lettre hebdomadaire du 2 novembre. Avec ce nombre, l’Iran est revenu à ses niveaux de production de 1988, continuent les experts de Gibson. L’interdiction d’assurance a aussi provoqué des difficultés pour les compagnies internationales dont les navires, principalement des VLCC et des Suezmax, transportaient le brut iranien.
Des infrastructures qui s’améliorent
Ces armements ont dû stopper ce type de transport pour respecter les sanctions sous peine d’être eux aussi visés par ces mesures. Toutefois, le malheur des uns peut faire le bonheur des autres. C’est le cas de l’Irak dont la production a atteint de nouveaux records et les exportations de brut aussi. À la fin du mois de septembre 2012, l’Irak a exporté 3,12 Mbpj, précisent les auteurs de la lettre de Gibson, un pic qui n’avait plus été atteint « depuis très longtemps ». L’Iraq talonne désormais l’Arabie saoudite et occupe le deuxième rang des producteurs de brut des pays membres de l’OPEP. Les exportations irakiennes bénéficient de plus de la mise à niveau des deux terminaux du pays de Basrah et Khor al-Amaya entamée dans le courant de l’année 2011 avec la mise en service de nouvelles installations de chargement du brut en mer pour les navires-citernes.