Des signes encourageants pour la fin de l’année

Article réservé aux abonnés

Le 19 octobre, l’indice du Baltic Exchange a enregistré une progression de 2,2 % à 1 010 points. Dans un secteur marqué par une surcapacité notoire, tout frémissement de hausse est perçu comme un espoir vers un avenir plus radieux. Selon un rapport du courtier RS Platou, « les prévisions pour le marché sont bonnes pour la fin de l’année, avant de voir le début de l’année 2013 retourner vers une baisse en raison de la fin de remise à niveau des stocks de minerais ». Une des raisons qui explique ce regain dans le marché des vracs secs tient à l’annonce faite récemment par les sidérurgistes chinois d’une remise à niveau des stocks de minerais. Après une stabilité des taux de fret des capesize sur les dernières semaines, les affréteurs attendent une hausse pour la fin de semaine voire les prochaines semaines. Selon un négociant chinois de Shanghai, « les sidérurgistes chinois ne sont pas pressés de se ruer sur le marché international pour acheter des minerais, mais les prix de l’acier en sortie des fourneaux pourraient inciter les acheteurs à faire appel au marché pour de nouvelles matières premières ». Les derniers chiffres fournis par le gouvernement de Pékin démontrent que la production d’acier a été à son plus niveau depuis 11 mois en septembre. Les groupes miniers veulent profiter de ce rebond.

Dans ce contexte, les grèves dans les mines de charbon d’Afrique du Sud qui durent depuis une semaine ne devraient pas affecter sérieusement le marché, explique un responsable de RS Platou. Tout comme les mouvements sociaux dans les chemins de fer colombiens qui empêchent partiellement le charbon et les minerais d’être acheminés vers les ports. « La reprise du marché est encore trop timide pour que ces événements aient un effet sur le marché du fret, continue le responsable du courtier norvégien. Le point positif est à voir sur la fin de l’année. Nous devrions revenir à des taux meilleurs. » Alors, après un début d’année « pas trop catastrophique » et un troisième trimestre difficile, les affréteurs s’attendent à une fin d’année meilleure. À l’appui de cet optimisme, le second groupe minier au monde, Rio Tinto, reste confiant pour l’avenir. Avec une hausse de sa production de 5,6 % à 52,6 Mt, Tom Albanese, Pdg de Rio Tinto reconnaît que le marché chinois reste incertain « mais nos opérations continuent d’afficher de belles performances ». Pour les miniers, tout viendra des stimulus que le gouvernement de Pékin donnera à son économie qui souffre d’un ralentissement de la croissance. Après avoir vu les prix de la tonne de minerais s’effondrer à 87 $, les miniers ont réussi à faire monter les prix jusqu’à 113 $ et certains espèrent bien la voir atteindre les 120 $ d’ici la fin de l’année.

Les stimulus du gouvernement chinois

Pour le premier groupe minier mondial, le brésilien Vale, la situation est difficile. La situation économique de la Chine, le premier client du groupe, laisse planer des ombres sur ses résultats à venir. Le gouvernement brésilien s’intéresse de près à ce que fait Vale. Partenaire minoritaire dans le capital aux côtés de la banque brésilienne Banco Bradesco et du groupe japonais Mitsui, le gouvernement souhaite que le groupe minier participe activement au développement de sa politique industrielle. Les capacités portuaires et ferroviaires du groupe doivent servir à d’autres fins que la seule exportation de minerais. Alors, le gouvernement de Brasilia a proposé aux dirigeants du groupe Vale d’investir dans des fourneaux de sidérurgie et dans la production d’engrais. « Cela est préjudiciable pour la société », commente un analyste de la banque Safra de Sao Paulo. De plus le gouvernement veut réformer son code minier et tripler les droits d’exploitation. « Ce que le gouvernement envisage ne tuera pas la poule aux œufs d’or mais va certainement la rendre malade », souligne Maurice Canedo un économiste de la fondation Getulio Vargas.

Si le marché des capesize s’attend à finir l’année mieux que ne l’a été l’été, les autres catégories de navires de vrac sec ne sont guère mieux placées. Pour les Panamax, la baisse des demandes de transport depuis le golfe du Mexique a amené ces navires sur une pente avec une baisse de 17 % à 7 020 $ par jour. Néanmoins, aux premières heures de la semaine, les demandes de cotation en sortie de golfe du Mexique reviennent chez les courtiers.

Une fin d’année dynamique mais les premiers mois de 2013 seront difficiles. « Les navires en cours de construction vont entrer sur le marché dès les premiers mois de l’année », rappelle RS Platou qui estime que 2013 sera une autre année difficile.

Compagnies

Shipping

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15