Après avoir tout fait pour supplanter les chantiers de Corée du Sud, la Chine serait en train de perdre du terrain dans le secteur de la construction navale, expliquent les experts de Gibson Research, dans la lettre hebdomadaire du courtier maritime britannique publiée le 20 juillet. Les chantiers navals chinois ont réussi à se hisser au premier rang mondial grâce à une politique de prix très agressive et à des investissements très élevés pour développer des sites compétitifs, rappellent les auteurs. Toutefois, « aujourd’hui, près de la moitié des chantiers navals chinois pourraient mettre un terme à leurs activités d’ici deux ou trois ans », continue le document. Le secteur de la construction navale souffre globalement de la diminution relative des commandes de nouveaux navires et plus particulièrement de navires-citernes. Les chantiers chinois ajoutent à cette difficulté un manque de savoir-faire technique qui les empêchent de construire des navires de qualité adaptés aux spécifications et aux exigences actuelles des compagnies internationales, selon Gibson. Les armements préfèrent se tourner vers les chantiers navals de Corée du Sud pour la réalisation de navires spécialisés, par exemple les méthaniers.
Des exigences techniques de plus en plus élevées
Pour ces raisons, en 2012, les chantiers navals coréens ont raflé plus de 55 % des commandes de navires-citernes passés par les compagnies, selon les calculs du courtier maritime.