Pourquoi investir dans CMA CGM, dans le maritime et ailleurs?

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Yildirim est un groupe familial diversifié, actif dans les matières premières, les produits métallurgiques, les engrais, l’énergie, la manutention portuaire, la construction navale et le transport maritime, a rappelé son p.-d.g. Le chiffre d’affaires de 2011 a été d’1 Md$ avec un Ebitda fondamental de 370 M$. « Les autres activités sont rentables, ce qui permet d’investir dans le shipping », a-t-il expliqué, provoquant un éclat de rire de plusieurs centaines de personnes. Sa stratégie de croissance durable et diversifiée est fondée sur un faible endettement en saisissant les opportunités des cycles économiques (achats et investissements dans les creux des cycles).

En 2008, le groupe rachète le métallurgiste suédois Vargon Alloys, un des leaders européens du ferrochrome.

En 2010, il entre dans le groupe CMA CGM à la faveur de la crise de 2009. Contre 500 M$ d’obligations remboursables en actions (rémunérées à 12 % par an), le groupe contrôle 20 % du capital. Yildirim connait CMA CGM au travers des escales à Gebze et Gemlik où le groupe turc est opérateur des terminaux. Il a offert à la famille Saadé une solution de partenariat familial plus souple que les offres de Goldman Sachs et du Qatar, qui auraient eu, selon Robert Yuksel Yildirim, plus d’exigences en matière de participation (30 % au moins) et de présence à la direction générale avec la nomination d’un directeur financier nommé par l’actionnaire minoritaire. En 2010, le groupe rachète 75 % du capital de Sealease, opérateur turc de remorqueurs, ferries, etc.

En 2011, il devient propriétaire de la moitié de la participation que détient CMA CGM Terminal Link dans le terminal de Malte pour 200 M$. 2,4 MEVP sont passés par ce terminal la même année. Dans la foulée, il acquiert Chemfleet et Dryfleet, sociétés turques de gestion d’armement et technique de navires chimiquiers et vraquiers, qui viennent de s’installer à Dubaï et Rotterdam. Robert Yildirim n’a pas précisé s’il y avait ou non une coopération quelconque avec CMA Ships, la filiale d’armement de CMA CGM.

En 2012, des accords sont signés avec des groupes chinois de métallurgie. Un bureau Yildirim est ouvert en Colombie pour développer le secteur du charbon.

Le groupe cherche toujours à investir dans les produits métallurgiques, les chimiques, le charbon et l’énergie ainsi que les activités portuaires, en particulier en Asie du Sud, Afrique et Amérique du Sud, en solo ou avec des partenaires. Robert Yuksel Yildirim semble préférer prendre des participations dans des terminaux diversifiés permettant de traiter des vracs liquides ou solides et non pas seulement des conteneurs. L’objectif serait de devenir un Junior Global Port Operator.

30 % dans CMA CGM à court terme

Robert Yuksel Yildirim a expliqué qu’il a, en janvier, levé l’option lui permettant de monter à 30 % dans le capital de CMA CGM, mais son exécution a été différée par les discussions engagées avec le FSI. Sans autre précision sur la nature exacte des causes de ce retard. Le groupe CMA CGM est une « société solide, à la direction et à l’encadrement expérimentés et compétents, nous avons toute confiance en eux », a souligné le deuxième actionnaire. Il n’est donc plus question d’ego qui pousse à commander de façon déraisonnable, ainsi que Robert Yildirim l’a expliqué à la une du Lloyd’s List du 20 octobre 2011. Robert Yuksel Yildirim a soutenu l’accord opérationnel passé avec MSC fin 2011. Il représente le double avantage de répondre à l’offensive du Daily Mærsk Service de réduire la surcapacité et ainsi d’améliorer la productivité.

Le groupe CMA CGM poursuit l’amélioration des résultats grâce à des ventes d’actifs (sale et lease-back sur navires), des économies d’exploitation et des hausses de taux de fret. Ses résultats auraient atteint l’équilibre en avril et devraient être bénéficiaires en mai et pour l’ensemble de 2012. Robert Yuksel Yildirim estime que la croissance a repris et que les années 2014-2016 devraient être excellentes.

Il n’a pas de nouveau projet d’expansion dans le maritime, hormis la possibilité de monter réellement à 30 % dans le groupe CMA CGM. Dans les transports, la priorité est aux développements portuaires, « moins volatils que le maritime ».

Les familles Saadé et Yildirim ont en commun une « culture industrielle et de décision rapide. Yildirim peut guider le groupe CMA CGM sur l’évolution macroéconomique, en particulier grâce à sa présence sur les activités métallurgiques ».

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