Les navires de 400 000 t construits par le minier Vale pourraient revenir dans les ports chinois dans les prochains mois. Ils y sont interdits d’escale depuis le début de l’année après des avaries lors du premier déchargement du Berge-Everest à un terminal chinois. Le gouvernement a décidé d’interdire ces navires soutenu dans cette démarche par l’association des armateurs chinois qui ont vu un risque de voir leur flotte passer à l’arrière-plan pour l’importation de minerais. Dossier politico-économique, cette interdiction pourrait être levée. Le site Internet du ministère des Transports chinois a annoncé la construction d’un terminal dans le port de Ningbo-Zoushan pour recevoir ces navires. Actuellement, deux ports disposent des capacités pour les recevoir, ceux de Zoushan et de Qingdao. Les autorités de ces deux ports ont été tenues par le gouvernement de recevoir ces navires. Une décision difficile à avaler pour le minier brésilien qui a fait construire la série de 35 navires de type Valemax dans les chantiers chinois. Vale a fait construire ses navires en Chine et par là même devient un des principaux fournisseurs de minerais de fer des industriels de l’empire du Milieu. Pour le président de l’Association brésilienne des terminaux portuaires, Wilen Manteli, cette décision est éminemment politique et sans fondement technique. « Les armateurs chinois ne veulent pas entrer en concurrence avec Vale. Ils se servent des questions relatives aux infrastructures comme excuses, a indiqué Wilen Manteli. Le groupe Vale n’aurait jamais fait construire ces navires sans connaître les infrastructures des ports chinois. »
Plan B
En attendant de voir une disposition du gouvernement chinois, le groupe Vale a sorti un « plan B » en organisant un système de transbordement depuis le port de Manille vers les centres de réception chinois. Vale a aussi imaginé vendre ces navires pour les réaffréter ultérieurement.
Un dossier majeur pour la division logistique de Vale avec néanmoins un aspect ubuesque. Les navires Valemax sont construits en Chine et appartiennent aujourd’hui à des financeurs chinois.