L’opérateur italien Grandi Navi Veloci devrait relancer la liaison maritime entre Sète et le Maroc (Tanger et Nador) « à partir du 28 mai », a déclaré Marc Chevallier, président de l’EPR Sète Port sud de France. Au cours d’un conseil d’administration extraordinaire, le 14 mai, les administrateurs de l’EPR « ont décidé à l’unanimité de renoncer au caractère privilégié de la créance du port (130 000 € à ce jour) au profit de la créance salariale des marins, indique le communiqué. Cette décision permettra aux marins de récupérer leurs salaires sur le produit de la vente des navires ».
En clair, pour débloquer le dossier, le port accepte de passer de « premier créancier à second créancier », précise Marc Chevallier. Les navires devraient être déplacés vers le bassin aux pétroles (môle Masselin). « Ce n’est pas encore fait, précise-t-il. Il faut encore l’accord des marins marocains, de l’État et de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration). »
Impatience palpable
Marc Chevallier cherche depuis janvier une solution à ce problème juridique, économique mais aussi humain, « pour apaiser la détresse des 200 marins et favoriser dès que possible leur retour dignement dans leurs familles ». Son impatience est palpable: « Ça fait plus de quatre mois que ça dure. La saison arrive. La réouverture de la ligne Sète/Tanger/Nador est fondamentale pour l’économie portuaire et régionale. L’arrêt de cette ligne est un drame. Ce trafic de 200 000 passagers par an induit du travail sur le port (agents maritimes…) et en dehors (restaurants, hôtels…) »
Le trafic du port de Sète a reculé de 6,38 % au 1er trimestre: 888 005 t au lieu de 948 472 t au 1er trimestre 2011. Si les vracs liquides augmentent de 14,44 %, tous les autres trafics chutent nettement: − 22,29 % pour les vracs solides, − 20,96 % pour les marchandises diverses (dont − 39 % pour les marchandises conteneurisées). Le nombre de navires a baissé de 29,25 % (375, au lieu de 530).
Marrakech et Bni-Nsar de la Comanav, Biladi de la Comarit.