Pour l’organisation scientifique américaine, US Geological Survey (USGS), les ressources conventionnelles d’hydrocarbures restant à exploiter dans le monde s’élève à près de 566 milliards de barils de pétrole techniquement récupérables, 5,7 Mm3 de gaz et 167 millions de barils de liquides de gaz naturel. Ces chiffres ont été calculés à partir d’une évaluation des ressources de « 171 provinces géologiques réparties partout dans le monde, hors États-Unis », précise l’USGS dans son rapport dévoilé en avril. Ce document est une mise à jour d’une précédente publication datant de l’année 2000. L’évolution des estimations entre les deux rapports montre une diminution des réserves de pétrole de 13 % et une augmentation des ressources de gaz conventionnel de 20 %.
Des réserves de pétrole dans quatre régions du monde
Le rapport de l’USGS explique encore que près de 75 % des ressources conventionnelles de pétrole restant à découvrir dans le monde sont positionnées dans quatre aires géographiques du globe: l’Amérique du Sud et les Caraïbes, l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, l’Arctique.
Et aussi des réserves significatives de gaz
Les réserves en Amérique du Sud et aux Caraïbes sont évaluées par l’USGS à 126 milliards de barils de pétrole dont près de 44 % dans des sites offshore. Du côté de l’Afrique subsaharienne, l’USGS a relevé un potentiel de 115 milliards de barils de pétrole dans les provinces côtières de l’océan Atlantique, dans le golfe de Guinée, en Afrique de l’Ouest. Pour le gaz, l’estimation présentée par l’USGS est de 744 Mdm3, plus particulièrement concentrée en Afrique de l’Est et des sites offshore en Tanzanie, Mozambique, Madagascar, aux Seychelles. Les réserves au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sont estimées par l’USGS à 111 milliards de barils de pétrole. Ces derniers se répartiraient plus précisément de l’Iran à la péninsule arabique, au sud de la Turquie, de l’Égypte au Maroc. Les ressources en gaz au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sont évaluées à 941 Mdm3, plus particulièrement en Iran, dans le bassin de la mer Rouge et le delta du Nil. Les réserves situées dans l’océan Arctique s’élèveraient à plus de 66 milliards de barils de pétrole. Cette partie du monde compte aussi des ressources de gaz significatives, souligne le rapport de l’USGS, avec 1,6 Mdm3. Ces réserves seraient principalement situées dans des champs au sud de la mer de Kara, mais aussi au nord et au sud de la mer de Barents. En Asie-Pacifique, l’USGS a compté 48 milliards de barils de pétrole potentiels, soit 33 % dans les provinces géologiques de la Chine et 10 % dans celles de l’Australie. Les autres pays de la zone avec de forts potentiels en pétrole sont le Vietnam, la Thaïlande, la Malaisie, le Cambodge, les Philippines, Brunei, l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle Guinée, le Timor oriental, et la Nouvelle Zélande. Concernant le gaz, les réserves pourraient être de 738 Mdm3, principalement en Australie et en Chine, plus secondairement dans les pays d’Asie du Sud-Est. Enfin, en Europe, l’USGS a proposé une évaluation à près de 10 milliards de barils de pétrole, la moitié située en mer du Nord. Le gaz atteindrait 58 Mdm3, dont une grande partie serait en Norvège. L’USGS n’a pas encore publié une nouvelle estimation des réserves conventionnelles d’hydrocarbures pour les États-Unis. Son évaluation pour l’Amérique du Nord (84 milliards de barils de pétrole et 459 Mdm3 de gaz) concerne seulement les potentiels relevés notamment au Mexique et au Canada.
Une organisation scientifique américaine
Fondée en 1879, l’United States Géological Survey (USGS) est une organisation scientifique américaine dont l’objectif est de « fournir une information impartiale sur la santé des écosystèmes et de l’environnement, sur les catastrophes naturelles potentielles, les ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, et les systèmes scientifiques de base ». En publiant ces données, l’USGS a pour ambition de lutter contre les catastrophes naturelles, de contribuer à une meilleure gestion de l’eau, des ressources énergétiques, biologiques et minérales, de participer à une meilleure connaissance des enjeux liés aux ressources naturelles.
