Au départ de Marseille, la petite compagnie de croisière gauloise creuse son sillage entre MSC et Costa avec une croissance de 14 % du nombre de passagers transportés en 2011, soit 35 000 croisiéristes. En 2012, Croisières de France (CDF), qui entre dans sa quatrième année d’existence, double sa capacité en remplaçant feu Bleu-de-France par l’Horizon, transfert de la maison mère espagnole Pullmantur, elle-même appartenant au groupe RCI.
Avec ce paquebot de 1 400 passagers, CDF mise sur 50 000 croisiéristes en 2012. « Avec 100 000 passagers en tête de ligne à Marseille, nous réaliserons une croissance de 177 %. Nous sommes désormais le numéro trois du marché français avec un chiffre d’affaires multiplié par trois en cinq ans et un taux de remplissage supérieur à 100 % », se félicite Antoine Laccarrière, directeur général de CDF qui manage une équipe de 26 personnes et qui s’appuie sur la logistique de la maison mère. Questionné sur le montant de l’investissement pour remettre à niveau l’Horizon dans les Chantiers navals de Marseille, Antoine Laccarrière a refusé de divulguer le montant tout comme le chiffre d’affaires de sa compagnie, préférant se cantonner aux perspectives que présente le marché français de la croisière.
Croisières de France se positionne derrière Costa et MSC avec respectivement 490 000 et 120 000 passagers prévus pour 2012. « Actuellement, le taux de pénétration de la croisière en France est de 0,68 % derrière l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Grande-Bretagne (2,71 %). Nous savons que le marché français de la croisière va doubler et se situe aux alentours de 800 000 passagers, mais reste à savoir quand! », a ajouté Antoine Laccarrière en indiquant que si la compagnie devait augmenter sa capacité, il opterait pour un second paquebot à taille humaine pour proposer des croisières vers le nord de l’Europe.
