Frédéric Martinez, directeur général de RCC France, le dit lui-même, sa compagnie n’est pas très connue du grand public. Alors, à gros renfort d’annonces publicitaires dans les magazines et sur le web, Royal Caribbean Cruises (RCC) se cherche une place sous le soleil français de la croisière en déployant ses paquebots au Havre, à Toulon et Marseille.
De passage dans la cité phocéenne, Frédéric Martinez a livré quelques clés de la stratégie de son groupe: « Nous détenons 5 % de parts de marché en France avec 23 000 passagers. Avec le démarrage de notre activité dans les ports français, nous avons pour ambition d’atteindre 10 % de parts de marché en 2012 », explique cet ancien cadre d’Air France. Le Grandeur-of-the-Seas, paquebot de 2 500 passagers, va séjourner un mois en cale sèche à Cadix au mois de mai et bénéficier de travaux d’embellissement avec l’ajout de cabines et de trois restaurants. Le navire, qui proposera un « itinéraire en papillon » en Méditerranée, n’effectuera que sept escales en 2012. Un redémarrage en douceur après plusieurs années de relations glaciales entre Marseille et la compagnie américano-norvégienne, comme l’explique le président du Club de la Croisière. « C’est un retour en force. Il y a quelques années, RCC effectuait entre 24 et 26 escales par an, mais les relations se sont refroidies au lendemain de l’attribution de la gare du MPCT à Costa et MSC. Puis, finalement, le retour a été amorcé avec le positionnement de Croisières de France, autre marque de RCC au départ de Marseille », rappelle Jacques Truau. La querelle appartient désormais au passé, RCC programmera une vingtaine d’escales à Marseille en 2013.