Particulièrement bien organisée, la communication financière de Bourbon repose en grande partie sur des petits livrets d’une soixantaine de pages qui résument les activités du groupe dont l’actionnaire de référence reste la famille de Jacques de Chateauvieux.
En 2002, la flotte d’assistance compte 132 navires (dont 77 crewboats transportant les personnels entre les plates-formes et la côte). En 2007, elle passe à 228 unités dont 141 crewboats et 54 AHTS et platform supply vessels profonds (soit plus que 10 000 CV au frein pour les remorqueurs-releveurs d’ancre, et de plus de 2 000 tpl pour les seconds). En 2011, la flotte a presque doublé à 436 coques dont 257 crewboats, 91 unités continentales et 70 AHTS et PSV pour l’offshore profond. S’y ajoutent 107 commandes dont 44 pour l’offshore continental et 26 pour l’offshore profond.
La flotte mondiale pour l’offshore profond est estimée à 1 219 navires en exploitation dont 10 % ont plus de 25 ans. S’y s’ajoutent 342 commandes, y compris les 20 coques de Bourbon. Le groupe marseillais suit donc la tendance, sans plus.
Il est beaucoup plus actif dans l’offshore continental qui compte 1 733 navires en exploitation dont 683 ont plus de 25 ans. Les commandes sont modestes: 106 dont 44 en 2011. Bourbon représentant 41 % des commandes. Dans ce contexte, la remontée des taux d’affrètement est attendue avec une certaine impatience.
Bourbon n’évoque jamais les conditions d’achat de ses navires. Mais les rapports annuels rappellent que Jacques de Chateauvieux est directement et/ou indirectement actionnaire de Sinopacific. Ce chantier chinois travaille beaucoup avec Bourbon. Et China Exim Bank a, au 31 décembre, accordé un prêt sur 12 ans de 400 M$ non encore utilisé. Il devrait l’être au cours du 2e trimestre 2012 pour financer des navires après leur livraison. Il n’est donc pas impensable que Bourbon bénéficie de conditions d’achat améliorées par rapport à ses concurrents moins avisés.
8 600 salariés
En présentant ses résultats 2006, Bourbon a souligné les quatre facteurs clés du succès: la sécurité, l’innovation, les ressources humaines et la maîtrise des coûts. Pour 2009, les points forts des ressources humaines sont encore détaillés. Les éléments clés de 2011 sont la sécurité, la demande mondiale, l’offre de navires de Bourbon et celle de la concurrence. Le groupe a cependant recruté plus de 1 000 nouveaux collaborateurs dont 83 % de navigants. À fin 2011, ils sont environ 8 600 répartis sur les côtes, dont 6 930 navigants. Les officiers sont 2 850. Les filiales françaises ont employé 778 officers et 429 personnels dit d’exécution.