Le rachat de Hapag Lloyd par la Ville de Hambourg fait des remous

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À Hambourg, l’union sacrée autour de Hapag Lloyd n’aura pas duré longtemps. Trois semaines après avoir signé un gros chèque de 420 M€ pour augmenter sa participation dans la compagnie maritime, la ville de Hambourg se retrouve sous le feu des critiques.

Premier grief: le prix à payer pour s’assurer que l’opérateur « ne tombe pas entre de mauvaises mains » est jugé excessif. D’autant que c’est la deuxième fois que les pouvoirs publics locaux volent au secours de l’armateur: au total, Hambourg aura déboursé 1,1 Md€ pour s’emparer d’un tiers des parts. Le maire assure que cette montée au capital n’est que temporaire. Dès 2013, il entend revendre 5 % de sa participation, puis l’intégralité, dans un « délai raisonnable », vraisemblablement via une entrée en Bourse. Mais le calcul est considéré risqué, alors que la guerre des prix fait rage dans le commerce maritime.

L’interventionnisme économique de la ville-État fait également grincer des dents: « Hambourg pense à ses intérêts locaux, mais n’a pas de vision globale pour Hapag Lloyd », tacle Görg Holger, professeur d’économie à Kiel. « Cela pourrait plomber la compagnie. »

Enfin, ce rachat enfreindrait les règles de la concurrence: les deux tiers de la somme investie par Hambourg servent à rembourser un prêt de 350 M€ contracté par Hapag Lloyd auprès de TUI. Or, en tant que collectivité publique, Hambourg dispose de conditions de crédits avantageuses. « Hapag Lloyd reçoit de cette façon une aide qui n’échoie pas à ses challengers », met en garde le président de la commission de la concurrence.

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