Les faits remontent en avril 2010 lorsqu’un avion de surveillance des douanes a surpris le vraquier en plein dégazage à 18 km au sud des côtes marseillaises. Signe de la pollution, un sillage de 22 km de long et de 50 m de large. Sur ordre du parquet, le navire, qui avait quitté la veille le terminal de Martigues Caronte, a été alors dérouté par la Marine nationale vers Marseille. Immobilisé, le vraquier n’a repris sa route vers la Turquie qu’après versement d’un cautionnement de 800 000 €.
Pour l’avocat de l’armateur napolitain qui plaide la relaxe, la traînée serait due au lavage du pont sur lequel se trouvaient des poussières de sodium de feldspaths, un minerai déchargé à Martigues Caronte où les cales du vraquier avaient été remplies de limaille de fer. L’expert judiciaire qui a analysé les photos des douanes assure que « de façon certaine, on a des reflets métalliques bleus typiques du gas-oil. Les autres produits ne donnent pas ces reflets ». Jugement le 15 février.