Les coûts opérationnels qui n’intègrent pas les soutes à la charge du propriétaire plutôt que de l’opérateur ont augmenté de 2 % en 2010. Les lubrifiants viennent en première position de ces augmentations de prix, identifiées par les principaux opérateurs de navires en Europe et en Asie. Ils pourraient prendre 3,6 % en 2011 et 3,1 % en 2012. Les coûts de personnels sont prévus de croître de 3,1 % sur les deux années. Ceux liés à la maintenance doivent afficher une hausse de 2,8 % en 2011 et de 2,6 % en 2012. Les pièces détachées devraient subir une hausse de 2,7 % en 2011 et de 2,5 % en 2012. Les coûts liés aux primes de P&I Club sont attendus de progresser de 2,4 % en 2011 et de 2,3 % en 2012. Les progressions les plus faibles sont prévues sur les frais de gestion qui ne devraient pas dépasser 1,8 % en 2011 et 2 % en 2012.
Interrogés sur les trois facteurs principaux de croissance des coûts, les professionnels sondés ont placé, sur le podium, les coûts financiers, le recrutement des équipages et l’escalade du prix des matières premières. Concernant les coûts liés aux équipages, un professionnel estime que les navigants des vraquiers devraient augmenter plus que ceux des pétroliers. Un autre souligne que « l’amendement Manille sur les règles de la convention STCW résultera dans une hausse des coûts, notamment sur la formation ».
Ces hausses ne sont rien au regard de ce qui s’est passé en 2000, indique Richard Grenier, partenaire chez Moore Stephen. « Ils démontrent d’une moindre volatilité. Cependant, toutes ces hausses vont devenir un souci pour l’industrie du transport maritime étranglé par une surcapacité de tonnage, des taux de fret en chute libre et des coûts liés à la mise en conformité aux règles environnementales », a conclu Richard Grenier.