L’an dernier, 168 000 EVP ont été traités sur la Seine, la prévision 2011 fait état de 193 000 EVP. Soit une hausse de près de 15 % en une année. Et l’ambition ne s’arrête pas là. D’ici à 2020, année où le trafic total du port du Havre est basé sur un objectif de cinq millions de conteneurs, la part du fluvial devrait atteindre 25 %.
Aujourd’hui, six opérateurs de transport combiné fluvial exploitent l’Axe Seine: Logiseine, SNTC-Carline, MSC, RSC, Fluviofeeder et Logiyonne. Dix plates-formes sont en relation directe avec le port du Havre: Radicatel, près du pont de Tancarville, les trois terminaux de Rouen, Limay, Gennevilliers, Bonneuil-sur-Marne, Evry, Nogent-sur-Seine et Gron en Bourgogne. Un nouveau projet est envisagé dans l’Oise, à Bruyères-sur-Oise. Ce dispositif permet au fluvial d’atteindre actuellement une part de 20 % pour les trafics gérés entre Le Havre et la région parisienne.
Dans le port du Havre, tous les terminaux à conteneurs sont connectés au mode fluvial, que ce soit en direct ou via les navettes ferroviaires opérées par la SAITH depuis un terminal dédié sur le quai de l’Europe. Les conteneurs devant transiter par les terminaux de Port 2000 sont acheminés par ces navettes-là. À l’avenir, un projet de « chatière » devrait permettre de connecter directement Port 2000 à l’avant-port, évitant ainsi les ruptures de charge.
Deux projets majeurs
Pour atteindre ses objectifs ambitieux, le Grand port maritime du Havre compte également sur ses nouveaux projets. À commencer par le futur terminal multimodal qui doit voir le jour sur la rive nord du Grand canal, près de l’A29. Embranché fer, route et fluvial, ce terminal devrait être mis en service en 2014 et permettra de disposer de chaînes logistiques comprenant des offres massifiées et concurrentielles. Le futur terminal, qui représente un investissement proche de 140 M€, comprendra deux postes à quai fluviaux de 200 m chacun, ainsi que quatre portiques, une cour ferroviaire de huit voies et une zone de stockage. Il aura une capacité de traitement d’un demi-million d’unités de transport intermodales (UTI), voire jusqu’à 850 000 UTI.
Autre projet destiné à renforcer la part du fluvial, « Emerhode », nom de code du dossier du prolongement du Grand canal du Havre qui a fait l’objet d’un débat public fin 2009-début 2010. Le projet est aujourd’hui en période de concertation avec les différents acteurs et des études techniques sont en cours.