La croissance continue en Baltique

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Les statistiques publiées par les pays de la Baltique montrent une croissance des volumes. Les deux principaux opérateurs rouliers en Europe du Nord, DFDS et Finnlines, ont vu leurs résultats financiers s’accroître. À 1,19 Md€, le chiffre d’affaires de DFDS augmente de 28,3 %. Dans le même temps, son Ebitda suit la tendance avec une hausse de 20,3 % à 159,8 M€.

Sur les neufs premiers mois de l’année, Finnlines s’inscrit dans la même tendance mais en léger retrait par rapport à son concurrent. Son chiffre d’affaires progresse de 9,1 % à 460,3 M€. L’Ebitda est stable aux environs de 70,1 M€.

Dans son rapport intérimaire, Finnlines note une augmentation de 7 % des importations finlandaises et de 13 % des exportations. L’armateur profite de cette tendance en voyant ses trafics augmenter sur tous ses secteurs d’activité, notamment le fret avec une hausse de 13 %.

Pour DFDS, la situation en Baltique est identique. Le fret a progressé de 13 % et le nombre de passagers croît de 5,1 %. Au cours de l’année, DFDS a vu sa capacité augmenter de 11 % en Baltique avec l’arrivée de nouveaux navires sur la route entre Karlmshamm et Klaipeda, et l’ouverture en juin d’une nouvelle liaison entre Kiel et Uust-Luga. De plus, l’armateur a repris, depuis le 8 septembre, les activités de l’armement estonien BSL (Baltic Scandinavian Lines) opérant sur la route Paldiski-Kapellskär. Finnlines a aussi vu sa capacité s’accroître avec l’arrivée de deux navires depuis le début de l’année, les MS-Finnbreeze et MS-Finnsea.

La hausse en Baltique s’étend à la Manche

La tendance positive enregistrée en mer Baltique apparaît aussi pour les trafics en Manche, note DFDS. Les volumes de fret et le nombre de passagers ont augmenté, « cependant, ces hausses ont été gommées par des prix des billets en baisse et une augmentation des coûts des soutes. »

Le seul point noir demeure les routes en mer du Nord. Les volumes entre la Suède et la Grande-Bretagne ont baissé quand ceux au départ de Suède vers le continent ont augmenté avec la production automobile. Une hausse qui ne suffit pas pour compenser les pertes.

Sur les trois trimestres de cette année, les résultats financiers des deux armateurs sont en croissance mais la fin de l’année s’annonce incertaine. Une incertitude en raison de l’économie européenne. En outre, note Finnlines, un risque demeure d’une surcapacité en Europe du Nord. Depuis 2009, le marché se rétablit mais l’arrivée de nouvelles capacités excède le nombre de navires retirés. « Le risque existe pour le marché du roulier, même si cela est dans une moindre mesure que ce que les autres segments du maritime connaissent », note le rapport de Finnlines.

DFDS se concentre sur le roulier

Le groupe DFDS mène une stratégie de concentration sur le marché du roulier. En août, il s’est défait de son activité de vracs secs. Cette dernière acquise lors du rachat de Lys Line a été cédée au groupe Wilson. Ensuite, le 21 octobre, DFDS a obtenu la concession du terminal roulier de Göteborg. Il attend les approbations des autorités de la concurrence européennes, « qui mettent plus de temps que prévu à venir ».

Enfin, DFDS a soumissionné à la reprise de SeaFrance avec le groupe Louis Dreyfus Armateurs. La décision du tribunal du 16 novembre a rejeté l’offre. « Nous prenons acte de cette décision et nous regrettons que les mérites de notre offre, meilleure garante de la pérennité de l’activité de SeaFrance, n’aient pas été reconnus. LDA et DFDS poursuivent leurs discussions dans le cadre de leur réflexion stratégique », a indiqué un communiqué du groupement des deux armateurs le jour de la décision du tribunal.

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