En pratique, cette intégration va se traduire, d’ici la fin de l’année, par la fermeture du QG anversois et la suppression d’au moins 190 emplois, tandis que seront fermés les bureaux régionaux du Cap, de Dubai, Mumbai et Shanghai. Là également, du personnel sera licencié. Ce sont essentiellement des raisons économiques qui ont incité la direction de Mærsk Line à prendre une telle décision. Il s’agit de mettre un terme aux doubles fonctions et de contrôler les coûts, ce qui est d’autant plus nécessaire que Mærsk Line va clôturer l’exercice 2011 dans le rouge, comme bien d’autres armements. Safmarine dispose d’une flotte d’une quinzaine de porte-conteneurs, déployés dans divers trafics généralement de concert avec Mærsk Line, notamment vers l’Inde et l’Amérique du Sud. Les partenaires ont recours aux mêmes navires et mêmes équipements. Manifestement, il y a une économie à réaliser.
Le maintien de l’image de marque Safmarine a été jugé nécessaire étant donné la forte position et renommée que cette compagnie a en Afrique de l’Ouest. La création de Safmarine date de 1895. À l’époque, il s’agissait de CMB, puis il y eu la fusion avec Safmarine, sous le nom de CMB Transport et, en 1999, l’acquisition par le groupe Mærsk. L’indépendance de Safmarine CL n’aura duré qu’une douzaine d’années.
Assez curieusement, Mærsk Line a décidé de maintenir en toute indépendance l’armement Safmarine MPV, axé sur le conventionnel, qui au contraire de Safmarine CL et de Mærsk Line a toujours été rentable. Cet armement, qui emploie une vingtaine de personnes, dispose d’une flotte moderne de 14 unités de 12 000 tpl et 18 500 tpl. Six de ces unités sont détenues en propriété. L’armement doit encore réceptionner 4 MPV de 18 500 tpl qui remplaceront des affrétés. Safmarine MPV dessert l’Afrique de l’Ouest au départ d’Europe, des États-Unis et d’Asie.