« Plus que jamais, aujourd’hui, il est positif pour Nordic American Tankers Limited d’avoir une flotte composée seulement de Suezmax », explique Herbjorn Hansson, p.-d.g. de la compagnie, dans sa lettre trimestrielle adressée aux actionnaires le 5 octobre. En ce moment, continue-t-il, les revenus des VLCC sur le marché spot sont très faibles, voire négatifs. Les VLCC souffrent depuis plus de neuf mois de taux de fret extrêmement faibles, conséquence notamment d’une surcapacité de la flotte mondiale de ce type de navires (voir JMM no 4790). Alors que les Suezmax rapportent entre 7 US$ et 14 US$ par jour, selon les routes, annonce le p.-d.g. de Nordic American Tankers Limited (NAT). « Les résultats à début octobre sont très proches de notre seuil de rentabilité fixé à 11 US$ par jour et par navire. » De plus, avoir une flotte homogène permet à la compagnie de réaliser de sérieuses économies de coûts, avance-t-il. Un autre avantage des Suezmax tient à leurs caractéristiques: 150 000 tpl pouvant transporter 1 million de barils d’or noir sur de nombreuses routes. Ce sont aussi des navires capables de charger ou décharger dans de nombreux ports. La flotte de NAT peut donc être très réactive, se positionner sur bien des marchés et répondre aux besoins les plus divers des clients. À l’opposé, souligne Herbjorn Hansson, les VLCC de 300 000 tpl peuvent certes charger 2 millions de barils, mais ils ne peuvent desservir tous les ports compte tenu de leur taille et de leur tirant d’eau. Il est donc important de ne pas confondre les situations des compagnies œuvrant sur un secteur porteur comme NAT et les autres.
La route maritime Nord, une priorité pour la Russie
Fin septembre, lors d’une conférence organisée par Sovcomflot à Saint-Petersbourg, Artur Chilingarov, représentant spécial du président Dimitri Medvedev, a confirmé l’importance de la route maritime Nord pour la Russie. « Aujourd’hui, nous voulons mettre en place une véritable infrastructure de transport maritime dans les régions nord de la Russie. C’est la raison pour laquelle nous avons entamé un développement de la flotte de brise-glace », a déclaré Artur Chilingarov. Selon lui, la route maritime Nord constitue l’une de principales clés de la mise en œuvre de la politique russe en Arctique. Certains experts avancent un trafic de plus de 5 Mt en 2012 sur cette route maritime. Pour la Russie, l’emploi de cette dernière a notamment pour objectif de faciliter l’export du pétrole et du gaz tiré des champs de la mer de Barents et d’approvisionner rapidement les pays de la région Asie-Pacifique, très demandeurs de ces ressources énergétiques, a encore expliqué Artur Chilingarov.
C.M.