Le premier semestre 2011 a été clément pour la compagnie norvégienne Höegh LNG avec un revenu net de 52,5 M$. Ces résultats sont largement portés par les contrats d’affrètement du GDF-Suez-Cape-Ann et du STX-Frontier. Ces navires, entrés en service au milieu de l’année 2010, atteignent actuellement leur plein potentiel. Höegh LNG possède une flotte de cinq méthaniers qui bénéficient de contrats d’affrètement à long terme pour Statoil ASA, Total E&P Norge AS, Gas Natural Aprovisionamientos et Repsol Comercializadora de Gas. La compagnie opère également à long terme deux méthaniers regazéfieurs (Shuttle and Regasification Vessel, SRV) pour le groupe GDF Suez. « Tous les navires ont accompli leurs voyages conformément aux attentes au cours du semestre. L’un des navires a été placé en cale sèche au cours du premier trimestre. Un autre devrait y entrer au cours du troisième trimestre », indique le rapport semestriel de la compagnie publié début septembre. Celui-ci précise que « le marché du GNL s’est tendu au cours des premiers mois de l’année 2011 ». Plusieurs facteurs expliquent l’augmentation de la demande de GNL, continue le document. Il y a d’abord une forte progression de la consommation de GNL au Japon suite au tsunami de mars et à l’arrêt des centrales nucléaires. Ensuite, « des projets FRSU dans des marchés de niches au Brésil, en Argentine ou au Koweït ont absorbé un certain nombre de navires tandis que d’autres ont été détournés de l’Atlantique vers le Pacifique ». L’offre de transport a été inférieure à la demande. Les taux de fret ont progressé. Tout va donc pour le mieux actuellement, et Höegh LNG se montre optimiste pour l’avenir. La demande devrait continuer à progresser et les compagnies présentes sur le secteur devraient largement en profiter.
Une commande de deux navires FRSU
En août, la compagnie a trouvé un accord avec MOL pour l’achat du LNG-Libra qui devrait rejoindre la flotte de Höegh LNG au premier semestre 2012. C’est un méthanier de 126 400 m3, construit en 1979. Il pourra être utilisé soit pour du transport de GNL soit être converti pour des projets de terminaux de regazéification offshore. L’activité de Höegh LNG comprend en effet un volet dédié aux unités flottantes de stockage et de regazéification (Floating Storage and Regasification Unit, FRSU) et aux unités flottantes de production, stockage et de déchargement (Floating Production Storage and Offloading, FPSO). Au cours du premier semestre, c’est surtout cette partie des activités qui a été au centre des décisions du groupe norvégien pour laquelle il voit l’avenir de manière positive. Höegh LNG a ainsi passé commande de deux navires FSRU en juin auprès des chantiers navals Hyundai Heavy Industries Co. Ltd et confirmé une option pour quatre navires supplémentaires. La livraison des deux premiers navires est prévue pour fin 2013 et début 2014. Ils sont tous les deux dotés d’une capacité de stockage de 170 000 m3 et peuvent être utilisés pour n’importe quel gisement en eau profonde. La compagnie précise qu’à ce jour, aucun des deux navires FRSU n’est encore engagé dans un projet d’exploitation. Toutefois, l’un des deux navires pourrait être dédié au projet offshore Medan au nord de Sumatra en Indonésie. Au cours du semestre écoulé, Höegh LNG a posé sa candidature dans d’autres projets offshore où sont prévues des FRSU au Brésil ou en Chine. Le deuxième navire en commande pourrait donc être positionné sur l’un de ces projets. Le groupe norvégien s’est enfin porté candidat dans des projets de type FPSO en Papouasie-Nouvelle Guinée.
CSAV cherche un partenaire pour ses lignes maritimes
L’armateur chilien CSAV a annoncé le 2 septembre procéder à une augmentation de capital de 1,2 Md$ destinée à venir combler ses pertes de 525 M$ sur le premier semestre. Le groupe table sur une fin d’année dans les mêmes conditions. Une annonce que la Bourse de Santiago a mal vécue. Le cours de l’action de CSAV a perdu 4 % le 6 septembre après une perte de 15,89 % la veille. Dans ce contexte difficile, le groupe a annoncé la division entre les services maritimes et portuaires, gérés par la filiale SAAM, et les lignes maritimes. La direction a déclaré être à la recherche d’un partenaire pour ses lignes maritimes.
L’ICS milite pour l’exemption des conférences en Nouvelle-Zélande
La Nouvelle-Zélande a entrepris une révision de sa législation pour revenir sur l’exemption accordée aux compagnies maritimes en matière de concurrence. Un changement de régime qui a fait réagir immédiatement l’International Chamber of Shipping. Au travers de son argumentaire, l’ICS revient sur les « bienfaits » de l’exemption en faveur des conférences maritimes. Si le commerce extérieur néo-zélandais est largement dépendant du transport maritime, le poids mondial de ce pays dans le maritime reste mineur. En plaidant pour un maintien de l’exemption, l’ICS souligne l’action de ces conférences pour le développement des lignes maritimes conteneurisées. L’ICS demande à la Nouvelle-Zélande de respecter les orientations publiées par l’Apec (Asia Pacific Economic cooperation) en juin sur les lignes maritimes. De plus, l’organisation britannique met le gouvernement de Wellington face à ses autres partenaires économiques comme Singapour, la Chine ou le Japon, dont la législation s’est pour le moment donnée le temps de revoir ces exemptions.