Le plus récent Comité du transport maritime de la National Industrial Transportation League, l’une des plus importantes organisations de chargeurs nord-américains, a fait un point sur les principales caractéristiques de l’offre de transport disponible aux États-Unis, disponibilité des équipements, extension à l’identique des contrats de service, etc., et a noté de « considérables changements » en l’espace d’un an et demi, rapporte le bulletin de quinzaine de la NITL, The Notice, paru début août. « Alors que certains membres notent qu’il existe des conséquences négatives à l’usage du slow steaming, l’excès de capacité et la faiblesse des taux de fret les ont compensés. » En d’autres termes, les transporteurs maritimes ont su apaiser le courroux de certains membres de la NITL tel que décrit dans le courrier adressé en avril 2011 à la Federal Maritime Commission. Celle-ci cherche à déterminer les conséquences, bonnes ou mauvaises, du slow steaming.
La NITL a alors expliqué que la réduction de la vitesse de service des navires diminue les capacités disponibles, ce qui doit favoriser la hausse des taux de fret et celle du coût total d’acheminement du commerce maritime conteneurisé américain, notamment par l’augmentation du délai de transport et par le manque d’équipements disponibles. La NITL a souligné également que ses membres n’ont pas bénéficié des économies réalisées par les transporteurs à la suite de la baisse des consommations résultant de la réduction des vitesses de service.
Quelques moins plus tard, il ne reste plus qu’une dégradation des services très supportable. L’extension à l’identique des contrats de service précédents laisse comprendre que les transporteurs maritimes n’arrivent pas à négocier à la hausse leurs tarifs.
La question reste donc inchangée: combien de temps, cette situation pourra-t-elle durer sans “casse”?
Des éléments de réponse pourraient être donnés par le World Shipping Council, membre à part entière de la NITL.