L’agrandissement du canal de Panama devrait être achevé à la fin de l’année 2014. Le commerce mondial devrait en tirer de larges bénéfices, et d’abord le secteur du vrac sec et des conteneurs. À première vue, il devrait en aller de même pour le transport de produits pétroliers, avancent les experts du courtier maritime britannique Gibson Research dans la lettre hebdomadaire parue fin juillet. Les navires de type Aframax devraient pouvoir emprunter le canal à pleine charge. De leur côté, les Suezmax devraient pouvoir passer à condition de ne pas être totalement à pleine charge. La demande croissante d’or noir de par le monde et, notamment, des pays émergents comme la Chine, constitue un autre point positif. La production pétrolière américaine dans le golfe du Mexique pourrait être exportée plus rapidement vers le Pacifique ou l’Asie. Celle du Brésil et du Venezuela également. Toutefois, relèvent les experts de Gibson, il existe aussi des raisons de ne pas s’emballer. Il y a tout d’abord le coût du péage du canal: les armateurs seront-ils prêts à faire face aux augmentations des frais de transit? D’autre part, le Venezuela propose un pétrole brut plutôt lourd qui n’est pas forcément adapté à toutes les raffineries. Ces dernières ne se tourneraient donc pas forcément vers un pays producteur, même plus proche géographiquement, pour s’approvisionner. Autant de tankers en moins dans le canal. Enfin, si le canal de Panama s’agrandit, les infrastructures portuaires, notamment celles des ports de la côte ouest des États-Unis, mis à part Los Angeles, ne sont pas adaptées pour accueillir des navires de très grandes dimensions. Pour toutes ces raisons, la structure des échanges pour le secteur du transport de produits pétroliers ne devrait pas être bouleversée avec un canal de Panama capable d’accueillir de plus grands navires, concluent les experts de Gibson Research.
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Les tankers vont-ils affluer dans le canal de Panama en 2014?
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