Subvention au pavillon allemand: Berlin ferme le robinet

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C’est la fin d’une époque bénie pour les navires battant pavillon allemand. Jusqu’ici et en vertu d’un accord conclu en 2000, Berlin leur alloue chaque année une importante subvention: 50 M€ destinés à l’allégement des charges sociales. Une façon de compenser le coût de la main-d’œuvre, plus élevé en Allemagne, et permettre à la flotte nationale de rester compétitive.

Seulement voilà, le système a vécu. Engagé dans un vaste plan de rigueur, l’État fédéral ferme le robinet. L’enveloppe, qui dans un premier temps devait être divisée par deux, a finalement été supprimée pour l’exercice en cours. « Si le gouvernement ne revient pas sur sa décision, il n’y aura pas d’autre choix: nous serons contraints d’immatriculer à l’étranger », met en garde Ralf Nagel, le directeur de la fédération des armateurs VDR.

Sans ces subventions, un chimiquier de taille moyenne battant pavillon allemand subirait ainsi un surcoût de 440 000€ par an, selon la VDR.

Le gouvernement d’Angela Merkel se justifie en rappelant que les armateurs n’ont pas tenu leurs promesses. Car ces aides ont reçu l’aval de Bruxelles, mais à la condition que les armateurs immatriculent 60 % de leur flotte en Europe. Actuellement, « on est loin du compte, la moyenne se situe autour de 30 % », reconnaît Max Johns, porte-parole de la VDR.

Mais le pire est peut-être à venir. Car les Verts ont levé un tabou en critiquant un autre avantage dont bénéficient les armateurs: « la taxe au tonnage ». Ce régime spécifique permet de calculer le montant des impôts sur la base de la taille des navires et non selon les bénéfices réalisés. Un coup de pouce fiscal qui a coûté 5 Md€ à l’État ces six dernières années. Selon les écologistes, cette aide n’est pas justifiée car elle n’aurait pas vraiment permis d’enrayer le déclin de la flotte maritime allemande.

Pour autant, le ministre des Transports n’entend pas remettre en cause ce système. « De toute façon, si la taxe au tonnage était supprimée, en moins d’une semaine, il n’y aurait plus un seul navire battant pavillon allemand », prévient la VDR.

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