Helen Deeble, présidente de P&O Ferries, a envoyé un courrier de six pages au secrétaire d’État aux Transports lui demandant de ne pas engager la privatisation du port de Douvres. Une façon de préserver l’équilibre fragile entre les ferries et le tunnel, argumente-t-elle. Un courrier qui n’a pas été adressé aux autorités portuaires de Douvres (Dover Harbour Board). La présidente de P&O Ferries s’alarme que cette privatisation ne soit pas dans l’intérêt général mais cherche plutôt « à privatiser un monopole pour le bénéfice de certaines parties », notamment auprès de la direction et des salariés du port de Douvres qui recevraient des parts de cette nouvelle structure. Helen Deeble se plaint dans son courrier du manque de relations ces dernières années entre le DHB et les usagers des ferries, qui se sont alarmés de l’augmentation excessive des droits de passage perçus par le port.
P&O Ferries demande que les 600 M£ payées par les armateurs de ferries au cours des dernières années doivent leur être « reversées » ou « mises de côté » pour mener les travaux d’infrastructure demandés par les armateurs. Ces sommes devaient financer un nouveau terminal qui serait différé sine die.
Des habitants de Douvres proposent de racheter le port parce qu’ils considèrent « totalement inapproprié » que l’autorité portuaire supervise sa propre privatisation. Un projet appuyé par la présidente de P&O Ferries.