« Le port a besoin d’un vrai projet industriel »

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Journal de la Marine Marchande (JMM): Les services de pilotage ont-ils été impactés par les mouvements sociaux?

Christophe Reux (C.R.): En 2010, notre activité a reculé de 2 % par rapport à 2009. En 2011, on estime que les mouvements de janvier à mars ont entraîné une chute de notre chiffre d’affaires d’environ 10 %. Nous avons perdu des feeders de CMA CGM à plusieurs reprises et des navires importants de soja et de tourteaux.

JMM: Les problèmes de dragage ont-ils joué?

C.R.: Il est clair que le déficit de dragage, que le port s’emploie à rétablir, a conduit à une dégradation en 2010 des profondeurs minimum qui n’est pas de nature à attirer de navires à forts tirants d’eau. Nous avons perdu ainsi deux navires en janvier. On en ressent les conséquences. Plus les navires sont importants, plus notre chiffre d’affaires est conséquent.

JMM: Avez-vous procédé dernièrement, au sein du service de pilotage, à des changements de vos effectifs et de votre matériel?

C.R.: En 2010, nous avons eu deux départs à la retraite aussitôt remplacés. Nous sommes donc toujours 21 pilotes. L’an dernier, nous avons réceptionné, pour un investissement de 800 000 € environ, une vedette polyvalente, Quinoa, construite à Safehaven en Irlande et capable d’intervenir sur rade intérieure comme au large par mauvais temps. Notre parc actuel comprend donc trois vedettes et un hélicoptère. On envisage prochainement de passer commande d’un simulateur de manœuvres, d’un montant d’environ 400 000 €, avec l’aide de la Communauté urbaine de Bordeaux et le GPMB, pour une mise en service à l’automne prochain. Il sera utilisé notamment pour le franchissement du futur pont levant Bacalan-Bastide, mais également pour numériser et valider d’autres types de manœuvres sur d’autres zones portuaires.

JMM: Les projets dans l’éolien ouvrent-ils de bonnes perspectives de développement?

C.R.: Ce type d’activité est profitable en termes d’emploi dans le Médoc mais ne modifiera pas l’activité maritime bien que, dans l’état actuel, tout soit bon à prendre. Idem pour le trafic de pales d’éoliennes à Grattequina. Il faut être lucide. Le trafic maritime du port n’en sera pas métamorphosé. Il a besoin d’un véritable projet industriel.

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