Les probables effets collatéraux du Printemps arabe

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Le risque existe même s’il est encore loin de la réalité. Les troubles sociaux au Yemen inquiètent les armateurs. Selon une dépêche de Reuters, des groupes pourraient s’en prendre aux navires transitant dans le détroit de Bab al Mandab, au large du Yemen, si le gouvernement ne se décide pas à engager des négociations vers une plus grande démocratie. « En théorie, si le régime tombe, la sécurité dans la région pourrait connaître une spirale descendante rapide », indique J. Peter Pham, responsable d’un groupe de réflexion américain, Atlantic Council. Une crainte qui s’appuie sur les événements des dernières années. Des militants se réclamant d’Al-Qaida ont attaqué le USS-Cole, un navire de guerre américain, en octobre 2000. En octobre 2002, le pétrolier Limburg, de l’armement Euronav, a été l’objet d’une attaque dans la région. Et ces attaques ne sont que la partie émergée des plans. Les soldats américains entrés dans la retraite d’Oussama Ben Laden au Pakistan assurent avoir trouvé des documents prévoyant d’autres attentats. « Des attaques sporadiques sont prévisibles, souligne Alan Fraser, spécialiste du Moyen-Orient de la société AKE. Il n’en demeure pas moins que ces actes doivent être logistiquement préparés et difficiles à mener pour des groupes armés. » Et les services de renseignements des différents pays de l’Ouest devraient rapidement pouvoir détecter des mouvements le long de ces côtes, assure un spécialiste de la sûreté maritime. La question se pose de voir les groupes d’Al-Qaida s’allier aux pirates écumant actuellement la région de la corne d’Afrique et venir perturber le trafic du détroit de Bab Al Mandab. Selon des analystes, une telle alliance serait contre nature, les pirates préférant prendre en otage les personnels navigants contre rançon, quand les terroristes sont plutôt sur un schéma de destruction des navires.

Ces menaces dans le détroit de Bab al Mandab visent principalement les navires en sortie du golfe Persique chargés d’hydrocarbures. Des menaces prises au sérieux mais qui sont atténuées par les nouvelles mesures. Avec l’obligation de construire des navires à double coque, il devient plus difficile de percer une coque pour couler un pétrolier. De plus, selon des opérateurs, les petites embarcations peuvent être facilement repérées. « Elles peuvent alors mener leurs projets à desseins mais avec des personnels bien formés pour cela », indique des opérateurs. La menace existe, même si elle paraît peu probable. Les armateurs doivent la prendre en compte.

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