Un peu d’optimisme selon Gibson

Les compagnies actives dans le transport de produits pétroliers traversent des temps difficiles. Les taux de fret restent sur une tendance faible ou jouent les montagnes russes. La flotte mondiale de pétroliers se trouve en surcapacité et cette situation devrait perdurer. Mais il existe des raisons d’espérer, assure le courtier maritime britannique Gibson Research, dans sa dernière lettre d’information. La plus importante est sans doute la croissance continue de la demande de pétrole brut et de produits pétroliers. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande en 2011 devrait atteindre près de 90 millions de barils par jour (Mbj), soit 1,4 Mbj de plus qu’au cours de l’année 2010. Il ne faut pas oublier que la reprise de la demande a été très rapide, souligne Gibson Research. En 2008, elle s’est réduite à 1,1 Mbj. Un tel rebond reflète la confiance dans la reprise économique mondiale et plus particulièrement du côté de la Chine et de l’Inde. Certes, la hausse de la demande de pétrole ne suffira pas à elle seule à couvrir l’essor de la flotte mondiale de pétroliers, mais diminue tout de même un peu la pression pour les compagnies. Sachant que le nombre de navires en commandes a aussi drastiquement diminué ces derniers mois, indique Gibson. Au premier trimestre, seuls 12 navires ont été commandés (2,2 Mtpl), soit une diminution de 84 % par rapport à la même période de 2010 (85 navires pour 14,3 Mtpl). Enfin, relève Gibson, le début de l’année 2011 a été plutôt positif pour le secteur du transport de produits pétroliers. « Le conflit en Libye a bien aidé les taux des Suezmax et des Aframax à rester à un niveau élevé en février et mars ». La reconstruction du Japon devrait être aussi favorable à cette filière du transport maritime. Alors, conclut Gibson, l’année ne sera peut-être pas aussi difficile que prévu.