Le groupe BP a tenu son assemblée générale annuelle le 14 avril à Londres. Au cours de cette réunion, une large place a été réservée à un compte rendu de l’accident survenu sur la plate-forme BP Deepwater Horizon au large du golfe du Mexique en avril 2010. Un événement dramatique pour le groupe et ses salariés, dont onze ont trouvé la mort au cours de l’explosion sur la plate-forme, mais aussi pour les côtes américaines et leurs habitants. Le rapport annuel, publié quelques jours avant l’assemblée générale, permet de faire le point sur l’ensemble des activités du groupe. Au sein du groupe BP, le transport maritime relève de la filiale BP Shipping. Cette dernière est la lointaine héritière de la British Tanker Company Limited, fondée en 1915 et dédiée à l’époque au transport du pétrole produit en Perse, l’Iran d’aujourd’hui. Au 31 décembre 2010, BP Shipping gère une flotte propre de 54 navires dont 4 very large crude carriers (250 000 tpl à 300 000 tpl), 37 medium-size crude carriers (70 000 tpl à 150 000 tpl), 8 méthaniers. Tous les tankers sont à double coque. À cette flotte propre il faut ajouter des navires spécialisés pour la recherche d’hydrocarbures en mer, des remorqueurs ou encore des unités fluviales pour le transport de produits pétroliers sur les voies navigables. BP Shipping indique également avoir 84 navires en affrètement à temps. La filiale fait aussi appel à des affrètement spot, « en fonction des besoins ». Le rapport annuel précise que tous ces navires sont prioritairement utilisés pour transporter le pétrole brut produit par le groupe partout dans le monde. À de rares occasions, « les surplus de capacités éventuellement disponibles sont mis à disposition pour le transport de produits pétroliers de partie tiers ». Comme les années précédentes, le tonnage transporté par BP Shipping s’élève à environ 110 Mt en 2010. La filiale emploie 1 700 personnes à travers le monde au 31 décembre 2010 dont 1 250 travaillent sur les navires de la flotte propre du groupe. Le rapport annuel revient ensuite sur les problèmes de piraterie, même si aucun navire de BP n’a été victime d’attaques. « Les actes de piraterie ont continué en 2010 dans le golfe d’Aden et se sont étendus loin dans l’océan Indien depuis les côtes de l’est de la Somalie jusqu’à approximativement 250 miles à l’ouest des Maldives. Mais nous avons choisi de continuer à emprunter cette route maritime en adoptant des mesures strictes de protection et en profitant de la présence dissuasive des forces militaires internationales. »
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Une flotte stable depuis 2009 pour BP Shipping
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