« Une année 2011 pas plus mauvaise que 2010 en termes de taux de fret »

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En janvier 2009, le groupe AP Moller Mærsk s’empare de Broström dans le cadre d’une OPA amicale. La filiale française de l’armement suédois devient alors l’unité d’affaires Mærsk Tankers France et est intégrée dans la division Mærsk Tankers du groupe danois. La marque Broström a été conservée et apparaît toujours sur les tankers d’un tonnage inférieure à 25 000 t. L’intégration de Broström dans le groupe danois a d’abord été synonyme de réorganisation pour les salariés de l’armement suédois à la mi-2009. Au niveau de la France, plus de la moitié d’entre eux ont quitté l’entreprise dans le cadre d’un plan social. Mærsk Tankers France compte, en ce début d’année, vingt sédentaires installés en banlieue parisienne. Ils ont à leur tête un directeur général, Bruno Caillard, ancien cadre de Broström.

14 navires à gérer

Ce dernier précise que Mærsk Tankers France a pour principale activité la gestion de 14 navires. « Pour 12 d’entre eux, nous assurons une gestion complète. Neuf d’entre eux sont immatriculés sous pavillon français (RIF) et trois sous pavillon britannique. » Deux autres navires sont gérés par un autre centre de gestion de navires installé à Copenhague. L’équipage de 10 navires, sur les 14 appartenant à Mærsk Tankers France, est composé de marins français. Il arrive également que des marins français se retrouvent sur les navires de pavillon britannique « en fonction des besoins », indique Bruno Caillard. Les navires gérés par Mærsk Tankers France ont des tonnages de 37 000 t ou de 45 000 t et ils sont présents sur toutes les routes « où existe un besoin de transport », assure Bruno Caillard. En France, ils touchent des ports comme Dunkerque, Brest, La Rochelle, Marseille ou Bordeaux. Les principaux clients de Mærsk Tankers France sont les majors du secteur pétrolier comme Total, BP ou Shell.

Diversifier l’activité vers les produits chimiques

Toutefois, « dans le contexte extrêmement déprimé du marché du transport de produits pétroliers, nous travaillons aussi avec d’autres clients. Nous essayons notamment de faire évoluer notre activité vers le transport de produits chimiques, par exemple », révèle Bruno Caillard. Une diversification possible à condition de procéder à un lavage soigneux des citernes du navire. Bruno Caillard explique qu’il s’agit là d’un héritage de Broström. Cet armement a en effet été le premier à mettre en place une offre commerciale proposant de transporter différents produits dans une même citerne. Et si Broström pouvait offrir un tel service, c’est que les équipes de l’armement avaient su mettre au point une technique de nettoyage des citernes particulièrement efficace. Technique dont a hérité Mærsk Tankers et qui a été perfectionnée. Le lavage est effectué aujourd’hui en une semaine au lieu de deux auparavant. Une offre qui permet également à l’armement d’éviter un certain nombre de voyages à vide à ces navires. Sachant que 70 % à 80 % des affrètements des navires s’effectuent sur le marché spot; le reste étant des affrètements à temps pour des durées variant de trois à six mois, et au grand maximum un an.

Trop de navires en commande

Les résultats définitifs de l’année 2010 ne sont pas encore connus à ce jour. Mais ceux du groupe AP Møller Mærsk vont sans doute être positifs, surtout en ce qui concerne les conteneurs. Une performance obtenue grâce à de gros efforts d’économies de coûts. Et là vont devoir porter les efforts des équipes de Bruno Caillard en 2011: optimiser les coûts en plus de parachever l’intégration au sein de Mærsk Tankers. Sachant que cette partie du groupe danois sera peut-être à l’équilibre, mais sans doute pas grâce à sa composante française. Comme d’autres armements pétroliers, Mærsk Tankers et son unité d’affaires française souffrent de taux de fret très bas. D’autre part, explique Bruno Caillard, un trop grand nombre de navires est en commande et va entrer en service dans les années à venir. Une situation qui amène Bruno Caillard a souhaiter pour 2011 « une année pas plus mauvaise que 2010 » sur le marché du transport de produits pétroliers. Sachant que les plus optimistes prédisent une « vraie » reprise en 2012, d’autres en 2013.

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