Ces navires sont affrétés auprès d’armements d’Extrême-Orient avec des chartes allant de cinq à dix ans. De plus, l’armateur allemand, basé à Hambourg, a pris livraison de deux navires AHT (Anchor handling tug) et un supply pour plate-forme. La bonne forme de la maison allemande ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle attend pour 2011 six autres vraquiers et les deux premiers porte-conteneurs de 13 100 EVP, d’une série de huit navires. Les six autres devant rejoindre la flotte d’E.R. Schiffahrt en 2012. Avec les incertitudes du marché, l’armateur a malgré tout annulé la commande de quatre AHTS aux chantiers coréens de Sekwang. « Nous réfléchissons toujours à des développements dans ce secteur et notamment au Brésil où les conditions sont intéressantes », a souligné le président d’E.R. Schiffahrt, Albert Schumacher. L’arrivée dans la flotte de 14 vraquiers et les six attendus pour le courant de l’année en cours devraient alarmer l’armateur en raison de la volatilité des marchés. « Nous attendons que le marché fasse encore preuve de volatilité, c’est pourquoi nous sommes extrêmement heureux de voir nos vraquiers affrétés avec des chartes à long terme et que les porte-conteneurs à livrer le seront avec des contrats de 15 ans », a continué le président de l’armement. Une opinion qui se justifie par la stratégie du groupe de faire entrer ses navires dans des pools de gestion. « Les pools sont particulièrement effectifs dans les périodes de crise. Ils permettent de garantir une situation financière saine pour chaque navire dans des périodes d’incertitudes. » L’armateur a placé le tiers de sa flotte dans des pools de gestion de navires.
L’armateur allemand est aussi un défenseur du pavillon allemand. Quelque dix navires arborent actuellement le pavillon rouge, noir et or. Et parmi les prochaines livraisons, ce seront cinq nouvelles unités qui se verront inscrites sous le pavillon allemand. Ce choix de pavillon a été négocié avec le gouvernement allemand dans le cadre d’une alliance. Jusqu’en 2009, E.R. Schiffahrt a respecté ses engagements. Avec la crise, et pour des raisons économiques, l’armateur a été amené à réduire sa part sous pavillon allemand. « Les armateurs doivent remplir leurs obligations à l’égard du pavillon allemand, mais le gouvernement doit aussi faire en sorte que ce pavillon soit compétitif sur la place internationale », a continué le président de l’armement qui a donné rendez-vous au gouvernement pour la prochaine conférence maritime de Wilhelmshaven.
