Depuis deux ans, l’armateur est entré dans un programme de rénovation de sa flotte. Cette nouvelle flotte de navires est plus adaptée aux tirants d’eau de certains ports africains et français. « Nous avions de grandes ambitions sur les relations entre la COA et l’Europe, mais nous n’avions pas les navires pour les assumer. Maintenant, nous allons pouvoir aller au bout de nos choix stratégiques », explique David Giboudeau, directeur de l’agence ACL Grimaldi du Havre. L’entrée sur le marché rouennais des navires de Grimaldi est surtout liée à l’ajout d’une escale à Libreville dans le service Eurocargo. Les trafics de Libreville sont en provenance ou à destination, pour une grande part, du port de Rouen. « Nous avons regardé les trafics au Havre et à Rouen. C’est dans ce second port que se réalisent la majorité des trafics », continue David Giboudeau. De plus, les nouveaux navires de ce service sont plus adaptés à remonter la Seine. La nouvelle rotation de ce service se fera avec une fréquence de 18 jours. Les navires feront escale dans les ports d’Anvers, Rouen, Dakar, Banjul, Monrovia, Libreville, Boma et retour à Anvers. Le service Eurocargo est commercialisé par l’agence havraise d’ACL Grimaldi.
En outre, ce service utilise Dakar comme plate-forme de transbordement vers les autres destinations du groupe, notamment l’Amérique du Sud. L’ouverture de cette escale rouennaise n’enlève en rien les services actuellement reliés avec le port du Havre, les Northern et Southern Express Services.
De plus, Grimaldi ajoute, le 30 octobre, une escale à Marseille. Dans le sud de la France, Grimaldi travaille en partenariat avec Navitrans. Le groupe crée un nouveau service au départ du port phocéen avec deux navires. Chaque partenaire apporte un navire: Navitrans aligne le Medcoa et Grimaldi une unité de la série des Republicca. La rotation se fera entre Salerne, Gênes, Marseille, Valence, Dakar, Lomé, Lagos et Cotonou. À Marseille, les navires de Grimaldi seront opérés par Intramar. « En Méditerranée, nous étions surtout sur des trafics à courte distance. En alignant ce service à Marseille, nous voulons nous développer sur l’intercontinental », souligne David Giboudeau, même si aujourd’hui la situation est tendue.