Éclatante, superbe, lumineuse et sûre… Carthagène est le vrai petit bijou de la côte Caraïbes. Les armements de croisière ne s’y sont pas trompés en positionnant en 2008 leurs méga paquebots. Résultat: La croisière rapporte 48 M$ par an à l’économie locale.
Inscrite au patrimoine culturel et historique de l’Humanité par l’Unesco, Carthagène est LA vitrine des Caraïbes. Sa vieille ville fortifiée d’un côté, véritable perle, et de l’autre les gratte-ciel du nouveau quartier de Boca Grande, sorte de Dubaï miniature, ont su attirer les opérateurs américains de la croisière. En 2008, Royal Caribbean International est la première compagnie à jeter l’ancre avec son paquebot Enchantment-of-the-Seas et développe des escales en Jamaïque, aux îles Caïman et au Honduras. Dans son sillage, la compagnie espagnole Pullmantur propose dès 2009 des croisières en Amérique latine et fait de Carthagène un port tête de ligne pour quelque 22 500 touristes. Beauté architecturale de la vieille ville, balades en calèche, musées, spectacles de rues, artisanat local, boutiques… Le passé colonial de la ville se déroule au fil des ruelles. Les touristes en redemandent, d’autant que Carthagène est la ville la plus sûre du pays. Les habitants ont très vite pris conscience de l’enjeu de développer la croisière.
D’après une étude réalisée par l’autorité portuaire, 230 passagers génèrent 1 000 emplois indirects. « Un passager dépense en moyenne 120 $ par escale, et un membre d’équipage dépense 65 $ », note la direction du port qui accueille chaque semaine quatre paquebots avec en moyenne 1 800 touristes à bord. Depuis deux ans Carthagène, qui se positionne comme port tête de ligne, a vu sa fréquentation grimper en flèche avec une hausse de 29 % du nombre d’escales entre 2009 et 2010 (192 escales). Les 32 000 passagers tête de ligne en 2009 ont permis en outre de faire travailler l’économie locale (hôtellerie, taxis, restaurants…). Pour l’année en cours, 201 paquebots viendront s’amarrer au port de Carthagène. À bord, la clientèle américaine est prépondérante (38 %), suivie des Allemands (15 %) et des Canadiens (7 %).