C’est sur le fil, le programme européen MedaMos 1 s’achève ce mois-ci, qu’un protocole d’accord de partenariat franco-tunisien dans le cadre des autoroutes de la mer a été signé le 8 juillet à Marseille. Il a fallu dix-huit mois de préparation et de tests pour parvenir à la signature de Jean-Claude Terrier, directeur général de Grand Port maritime de Marseille (GPMM) et de Samir Hakimi, P-dg de l’Office de la Marine marchande et des ports de Tunisie (OMMP). Parmi les signataires figuraient également les douanes des deux pays et plusieurs acteurs, compagnies, sociétés de manutention, de transports ferroviaires et routiers. « Il s’agit du premier protocole du genre à réunir l’ensemble des acteurs de la chaîne de transport entre l’Europe et le Maghreb », se sont félicités les responsables du port de Marseille.
L’accord qui lie le port de Marseille et de Radès cherche à fluidifier les procédures. En 2009, près de 500 000 t de marchandises diverses ont été transportées entre ces deux ports. Pour Jean-Claude Terrier, cet accord conforte le port de Marseille dans son rôle de « quatrième hub roulier méditerranéen ». Il fonde par ailleurs de grands espoirs dans le développement de la flotte en propre de l’armateur tunisien CTN qui doit voir arriver bientôt un troisième navire roulier. Samir Hakimi a, pour sa part, confié qu’un accord similaire serait signé en septembre en Italie avec le port de Gênes. Selon Jean-Paul Labattu, directeur de projets d’eGis BCeom international, spécialiste des autoroutes de la mer, ce type d’accord ne consiste pas à augmenter l’offre de transport mais surtout à améliorer les procédures de manière à les « rendre plus fluides et performantes ».