« Bourbon 2015 vise au leadership des services maritimes pour l’offshore pétrolier en se plaçant sous le pavillon de l’excellence. Ce plan s’appuiera sur des navires innovants, permettant de baisser les coûts logistiques de nos clients partout dans le monde et qui se sont engagés à respecter les critères les plus élevés en matière de sécurité et de standards opérationnels », a souligné Jacques de Chateauvieux.
Le groupe va consacrer une enveloppe de 2 Md$ à ce renforcement de la flotte. Disposant actuellement de 357 navires, Bourbon veut afficher en presque le double en 2015 soit 600 navires. Dans son plan horizon 2012, Bourbon a prévu de construire 99 navires se répartissant entre 66 navires supply (22 pour l’offshore profond et 44 pour l’offshore continental) auquel il faut ajouter 33 navires pour le transport de personnel. Bourbon 2015 va encore plus loin. 80 navires supply vont faire l’objet d’une commande dont 30 pour l’offshore profond et 50 pour l’offshore continental ainsi que 64 unités pour le transport de personnel.
Le budget de ce plan prévoit de céder des intérêts non stratégiques, notamment 16 vraquiers. Le 25 juin l’armement annonçait la cession des 16 vraquiers de sa filiale Setaf pour 540 M$. Ils ont tous été cédés à Genco Shipping and Trading. Son application devrait se réaliser en juillet. Est-ce la fin de la Setaf? « Le groupe poursuit sa stratégie et sa division vrac continuera d’exercer son activité de transport maritime en tant qu’armateur et opérateur de fret à partir de sa flotte opérée, pour offrir à ses clients un service de qualité », a indiqué Jacques de Chateauvieux. Une façon de rassurer les clients et le personnel de la division vrac. D’autant plus que Bourbon détient en propre un cimentier de 28 000 t affrété à long terme par Lafarge et opère une flotte de 10 à 12 vraquiers affrétés. Cette cession n’est pas la fin du vrac dans le groupe Bourbon mais une nouvelle façon de gérer cette division.
Par ailleurs, ce plan s’appuiera sur un prêt auprès de la banque China Exim Bank de 400 M$ sur 12 ans. Enfin, les conditions de paiement des nouveaux navires se feront selon d’autres modalités. 75 % du prix seront réglés à la livraison, permettant ainsi au groupe de dégager un cash flow. Une nouvelle stratégie qui permettra au groupe de passer, selon les prévisions, à un ratio endettement sur fonds propres inférieur à 0,5.
Enfin, la mise en œuvre de ce plan doit déboucher sur l’embauche de 5 000 personnes supplémentaires pour porter le nombre de salariés à 11 000.