Les transitaires marseillais vent debout

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L’ambiance était plutôt bonne lors de l’assemblée générale du Syndicat des transitaires de Marseille-Fos. Ce ne sont pas seulement « les signes d’un frémissement de reprise » (les AMQ, avis de mise à quai dans AP+, sont revenus au niveau de 2008) ou le renforcement du syndicat (10 adhérents supplémentaires sur les 77 entreprises représentant 2 300 salariés) qui rassure Alain Pelegrin, son président. À quelques mois de l’entrée en vigueur de l’ICS, la place marseillaise poursuit sa professionnalisation.

La mauvaise passe de 2009, aggravée à Marseille par le changement de réglementation algérienne, semble s’éloigner. « Les transitaires marseillais ont su s’adapter. Ils se sont montrés proactifs. Aucune entreprise n’a disparu », indique le président du STM. Mieux, les professionnels ont mis le cap sur le statut d’opérateur économique agréé (OEA). Parmi ses adhérents, 22 sont déjà accrédités OEA, et une vingtaine sont en pleine démarche, « prêts à jouer un nouveau rôle avec l’ICS ». Autre point positif, l’annonce de la création pour la rentrée 2011 d’une école de déclarants en douane à Marseille. Formés jusque-là sur le tas, ils auront désormais un diplôme, niveau bac+2, grâce à une formation en alternance (contrat de professionnalisation) sur un an. « Sous le jeu des départs à la retraite, les entreprises auront rapidement besoin d’une douzaine de déclarants, sans compter l’activité créée par Fos 2XL », précise Alain Pelegrin. Cette école, la première en France, sera abritée par l’Isteli, école supérieure transport logistique du groupe AFT-Iftim, qui repoussera ses murs marseillais pour l’occasion.

Des intérêts convergents

Les relations avec la Douane se sont enfin civilisées. Ce qu’Odile Gonthier, directrice régionale des Douanes, reconnaît bien volontiers: « Je n’ai qu’à me féliciter des excellentes relations avec le STM. » Les rencontres régulières entre l’administration et les professionnels ont déplombé beaucoup de problèmes pratiques. L’informatique, AP+ d’un côté et Delta de l’autre, a révélé « des intérêts convergents (…) que la situation de compétition effrénée entre pays rendait inévitables ». La responsable des Douanes, qui parle « d’une véritable révolution culturelle », évoque d’importants gains dans la fluidité des échanges des opérateurs légaux. « Aujourd’hui, avec Delta, le temps moyen de traitement d’une déclaration demande de 7 à 8 minutes; il y a 5 ans, il en prenait 30. » « Le système AP+ a permis d’établir le chaînage informatique de la marchandise », opine son adjoint, Mikaël Le Pimpec, chef du pôle d’action économique.

Seule ombre au tableau pour les transitaires, la disparition des conférences maritimes a créé un maquis de tarifs et de règles. Les surcharges sont « surchargées ». Chaque armateur emploie ses propres termes et règles. Les analyses et explications se font rares. « Par TLF, notre syndicat a fait remonter l’information à Bruxelles. Nous restons vigilants. »

Le message pourra être également relayé par internet. Le jour même de son assemblée générale, le STM inaugurait son nouveau site web.

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