La Deutsche Verkehrs Bank a réduit son volume de crédits

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La crise dans le secteur du transport maritime et les difficultés du marché des capitaux ont marqué le bilan 2009 de la DVB (Deutsche Verkehrs Bank), note Michaël Hollmann dans le Deutsche Verkehrs Zeitung du 23 mars. Lors de la présentation des résultats, le président-directeur général de la banque, Wolfgang F. Driese, a annoncé un bénéfice net de 76,1 M €, avec une baisse de 27,7 % par rapport à l’année précédente. « Nous présentons aujourd’hui des résultats 2009 consolidés malgré les turbulences économiques. La nature cyclique du marché des transports est un phénomène avec lequel nous sommes familiers depuis de nombreuses années », a souligné le président de la banque allemande. Et il a ajouté que si « des signes d’un retour à la croissance apparaissent, le transport n’a malgré tout pas récupéré sa tendance des années précédentes. »

Avec un rendement du capital de 14 % et des garanties suffisamment élevées par rapport à son encours de crédit, le financeur de navires et d’avions peut, selon ses indications, conclure de nouvelles affaires et développer sa part de marché. Et cela en améliorant nettement ses marges comme il l’a fait lors des années fastes d’avant la crise de 2008. La marge d’intérêt pour les nouvelles affaires dans le financement des transports a augmenté de 157 à 343 points de base. Wolfgang F. Driese constate que le nombre d’opérateur sur le financement du transport se réduit.

Du fait de la concurrence réduite, il ne convient pas de compter sur une dégradation de l’état des revenus. Wolfgang F. Driese a déclaré qu’« à l’avenir, le nombre des banques qui opèrent dans le financement du transport va se réduire ».

9,1 Md$ pour financer les navires

La DVB a le champ libre pour conclure de nouvelles affaires. Dans le transport maritime, de nouveaux crédits d’un montant de 2,3 Md$ ont été accordés ou restructurés, et centrés sur les secteurs du vrac sec, de l’off-shore et des pétroliers. Cepen- dant, le volume des crédits pour financer les navires a baissé de 13,3 % à 9,1 Md$. Dans le transport terrestre également, le volume global a légèrement fléchi, alors que le financement des avions a augmenté.

Suite aux valeurs décroissantes des navires, qui sont le support de sa garantie, la banque a exigé des armateurs des remboursements de crédits accrus. En outre, davantage de crédits ont été considérés comme exigibles du fait des difficultés d’exploitation et des navires saisis. « Nous avons eu jusqu’à 20 navires sous notre contrôle. Depuis l’été dernier, ce nombre est tombé à 10 et nous n’allons pas vers une amélioration », a déclaré Dagfinn Lunde, membre de la direction.

Dans la plupart des cas, la DVB a pu récupérer le montant des prêts alloués. Sauf pour deux porte-conteneurs, représentant au total 15 M$. La provision pour risque établi pour de telles moins – values a été fixée en 2009 à 72,2 M €. Plus que quadruplée, elle sera maintenue à ce niveau pour les deux ou trois prochaines années, a annoncé Wolfgang F. Driese. Il considère cependant que la majeure partie de ces provisions pourrait être résorbée.

La plupart des crédits présentent des marges de sécurité suffisantes, si bien qu’en cas d’exigibilité, aucune perte ne peut survenir.

Cependant, des problèmes sont apparus concernant deux constructions neuves allemandes de porte-conteneurs, à quelques mois de leur livraison. La DVB a accordé un préfinancement de 100 % de ces navires. Les armateurs n’ont pu participer au financement de ces navires. Le risque s’en trouve donc augmenté, mais le président directeur général de la banque a assuré que cette situation ne concerne que deux cas isolés. « Dès 2007, nous avons cessé ce genre de préfinancement », dit le patron de la direction.

Le profit dans le transport maritime baisse

Le financement des navires est devenu difficile. Avec un profit de 48,9 M €, en baisse de 36 % pour plus de la moitié des affaires, la rentabilité de ce secteur s’amenuise. Le résultat a été étayé non seulement par de nouvelles marges d’intérêt accrues, mais aussi par la renégociation de crédits existants. Du fait de l’adaptation des taux d’intérêt de référence, la DVB réussit à reporter sur ses clients les coûts accrus des refinancements interbancaires.

D’une part, les délais accordés pour le règlement des intérêts dans les contrats de prêts ont été augmentés de un à trois mois. D’autre part, le taux interbancaire de Londres (Libor) a été remplacé par l’actuel barème des courtiers comme taux d’intérêt de référence. Le Libor a été sur le devant de la scène et critiqué au cours des 18 derniers mois parce qu’il ne prend pas en considération les marges que les banques doivent régler pour les prêts qu’elles se consentent entre elles.

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