Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de Golar LNG a perdu 524 000 $, soit 0,97 %. Le résultat opérationnel augmente, pour sa part, de 60 % à 10,6 M$. Le résultat net plonge de 70 % à une perte de 3,2 M$. Ces chiffres plus ou moins décevants interviennent après un dernier trimestre 2009 plutôt encourageant. La fin de l'an passé a laissé planer le doute sur une reprise plus tôt que prévue. Les trois premiers mois de cette année viennent infirmer cette tendance et replongent l'armement spécialiste du gaz dans la crise.
Dans son analyse de marché, Golar LNG remarque que la situation des premiers mois de l'année a été identique à celle des deux dernières années. Le marché des cargaisons « spots » a été faible. « La demande de l'hiver a plongé dès le milieu du mois de janvier et aucune autre opportunité de nouvelles cargaisons ne s'est présentée ensuite », indique l'armement. Sur le marché des contrats à long terme, la demande s'est révélée aussi faible. Deux éléments majeurs ont joué sur la faiblesse du marché du LNG. D'une part, l'offre croissante avec l'arrivée de nouveaux navires sur le marché a joué en défaveur des armateurs et, d'autre part, la volonté des chargeurs de faire jouer la concurrence pour voir les prix maritimes baisser. Actuellement, sur le marché spot, un navire se négocie aux alentours de 300 000 $/jour, ce qui en fait un taux faible d'autant plus que les coûts des soutes ont de nouveau augmenté.
L'avenir est encore à construire. Sur le court terme, le marché du LNG ne laisse pas entrevoir de nouvelles sources. Sur le second trimestre, les navires de l'armement devraient continuer à opérer dans des conditions économiques difficiles. « L'activité sur le négoce est en augmentation mais le nombre de cargaisons sur le marché spot reste faible. » Pour les prochains mois, la flotte de navires LNG dans le monde devrait continuer à croître mais à un rythme plus faible que les mois précédents. Les difficultés du marché vont durer encore douze à dix-huit mois, indique Golar LNG. Sur le long terme, les perspectives sont plus sereines. Le GNL représente une énergie plus propre et moins chère que les autres énergies fossiles. De plus, la demande croissante de gaz depuis la Chine et d'autres économies en développement devrait offrir aux sociétés du secteur un avenir plus serein.
Le marché du LNG vit un tournant, il est dans le même état que l'a été celui du pétrole brut au début des années 1970, avec une faiblesse du marché spot. La direction estime que le moment est venu de construire une véritable société dans ce secteur pour l'avenir. Elle a d'ailleurs créé récemment une société spécialisée dans le négoce de GNL avec Golar Commodities.