Difficile de parler de relance de l'activité au chantier STX de Saint-Nazaire. Elle dépend de la signature officielle de la commande d'un paquebot par l'armateur italien MSC croisières. Toutefois, la direction des chantiers y croit fermement puisqu'elle a lancé la construction de ce futur paquebot pour l'armement italien, avec la découpe de la première tôle à la mi-avril. Ce qui permettra de respecter les délais de livraison, et de remettre en activité les ateliers de fabrication en juin et juillet. Pour l'heure, quelques dizaines de salariés ont repris le travail. Mais, à la livraison du Norwegian-Epic, le 15 juin, à l'armateur américain NCL, ce seront 300 personnes de STX actuellement à bord qui n'auront plus de travail, constate la CGT. Sans compter les employés des entreprises de sous-traitance, également à bord.
Aussi, les salariés du chantier nazairien seront toujours sous le régime du chômage partiel en juin, juillet et août, soit 240 000 heures annoncées par la direction lors du comité d'entreprise du 29 avril. Un peu moins que le chômage partiel des mois de mars, avril et mai (472 000 heures).
Les chantiers STX de Saint-Nazaire sont donc toujours sur la corde raide. Même avec la signature de la commande, selon la CGT: « Une seule commande de paquebot ne suffira pas. Il faut d'autres commandes et une vraie politique industrielle. »
En attendant, syndicats et direction devraient renégocier dans les semaines à venir la convention APLD (allocation partielle longue durée) fixant l'indemnisation du chômage partiel.
Par ailleurs, le seul occupant de la cale de construction – le BPC (bâtiment de projection et de commandement), le Dixmude, construit par le chantier nazairien STX pour la Marine nationale – prend forme. La pose du dernier bloc de l'étrave, de 690 t, abritant les ponts 5, 6 et 7 du navire vient d'être réalisé. En même temps, les équipes machines ont intégré les trois moteurs MAN de 110 t générant chacun une puissance de 6 MW. Ils ont été insérés dans un espace abritant déjà les deux stabilisateurs. « En juillet, le navire devrait être pratiquement assemblé sur sa longueur et avoir atteint sa quasi-hauteur », indique Jacques Simonneau, responsable du bâtiment.