Avec une progression de 3,5 % de son chiffre d'affaires à 121,5 M€, les résultats de Finnlines reprennent des couleurs. Le groupe danois DFDS affiche la même tendance avec une progression de 12,6 % de son revenu à 216 M€. L'Ebitda (Earnings before tax, depreciation and amortization) progresse de 27,8 % à 13,4 M€ pour DFDS. L'Ebit (Earnings before interest and tax) de Finnlines a grimpé vertigineusement. Il a gagné 106,6 % à 1,4 M€. Les deux armements affichent malgré tout un résultat net dans le rouge même si les chiffres communiqués sont en progression par rapport au premier trimestre de l'année précédente.
Dans les deux rapports trimestriels, les directions de chaque groupe expliquent les nouvelles données du marché en Europe du Nord. Finnlines s'appuie sur les statistiques publiées par le gouvernement finlandais. Les volumes ont progressé au cours de cette période. À l'import, la progression est estimée aux alentours de 4 %. À l'export, elle avoisine les 6 %. Les camions transportés entre la Suède et l'Allemagne ont perdu 8 % alors que les passagers augmentent de 1 % entre l'Allemagne et la Finlande. Au final, le marché de la Baltique qui a été secoué dès les premiers mois de l'année 2009 sont demeurés sur ces niveaux bas jusqu'au premier trimestre de 2010. L'analyse est plus optimiste du côté de DFDS. En Europe du Nord, explique le rapport de l'armement danois, « les volumes ont continué d'augmenter au premier trimestre, notamment pour le roulier et les camions. Il est difficile de savoir si cette augmentation est durable ou simplement un effet de marché ». L'analyse par segment de marché montre des différences. DFDS affiche des hausses en Baltique, en mer du Nord et dans le Transmanche. Seuls les trafics en mer d'Irlande accusent des replis. Et le groupe continue en alignant les chiffres positifs sur ses différentes routes pour le trafic de camions, « à l'exception des activités au Danemark », souligne DFDS. Dans ce marché du transport de camions, le marché a enregistré une hausse des taux de fret avec le retrait d'un certain nombre de navires. Finnlines n'est pas aussi optimiste. Le groupe finlandais a dû faire face à une grève des ouvriers portuaires de 16 jours dans les ports finlandais. « Ce mouvement a eu des effets notamment sur le roulier puisque tous les trafics avec la Finlande ont dû être arrêtés », note le rapport trimestriel. De plus, au cours de cette période hivernale, les glaces de la Baltique ont obligé l'armement a remanier continuellement ses rotations pour s'adapter.
