Le Cercle Cyclope voit 2010 d'un bon oeil

Le marché des matières premières se réveille bon pied bon oeil, selon le Cercle Cyclope. Il a publié ses prévisions pour l'année et note les premiers niveaux record de ce début 2010. À fin 2009, les prix des matières premières ont sérieusement repris. Tant et si bien que le groupe d'observateurs des matières premières estime que « l'année 2010 démarre en fanfare avec des niveaux records pour de très nombreux marchés. Notre «breakfast» n'a pas coûté aussi cher depuis une trentaine d'années : thé, cacao ou café avec du sucre, un verre de jus d'orange et même une tartine beurrée ! Gardons-nous cependant de trop d'euphorie. 2008 nous a appris que les arbres se brisaient avant d'atteindre le ciel ! » Les arômes délicats de cette reprise ne doivent pas cacher les difficultés à venir. Ainsi, les prix du blé devraient gagner en Europe quatre points. Une reprise modérée, selon le Cercle Cyclope, qui estime les prix actuels à leur niveau plancher. Selon les observateurs, la réponse viendra du ciel. Sans incidents climatiques majeurs, les prix demeureront faibles. Le sucre a été la vedette des matières premières en 2009. Avec un déficit de production, les prix ont gagné 35 points mais un retour des excédents est prévisible sur la campagne 2010/2011. Le retour à la normale de la production indienne pourrait faire chuter les prix et donc restreindre les chargements. Le café, le cacao et le thé devraient se maintenir. Seul le sucre pourrait enregistrer des pertes de prix, « et la rechute pourrait être assez forte », note le rapport. Sur les minerais de fer, les contrats « spots » sont affichés en baisse et les contrats à long terme en stabilité. Toute la problématique de ces matières demeure sur le poids que prendra le marché du spot sur celui des contrats annuels. Sur le charbon à coke, la tendance est à la hausse tout comme pour le charbon vapeur qui devrait être dopé par la demande chinoise. Enfin, le nickel, ressource essentiel à l'économie de Nouvelle-Calédonie, devrait encore subir les effets d'un excédent sur le marché en 2010. Les prix à la baisse de 2009 se répèteraient en 2010. Sur toutes ces matières, la grande inconnue demeure la position de la Chine. Que consommera-t-elle, et dans quelle proportion ? Des incertitudes qui pèsent, par voie de conséquence sur les marchés du fret maritime.