Le 4 janvier, les trois présidents de Mitsui OSK Lines, K Line et NYK Line, ont adressé leurs voeux à leurs équipes. Des discours qui se ressemblent quelque peu sur les leçons à tirer de l'année passée. Les difficultés rencontrées au cours des mois passés ont laissé des traces. Tous s'accordent sur un point, les premiers signes d'un retour à la croissance sont apparus dans les derniers mois de 2009. Sans vouloir se plonger dans un optimisme exagéré, les présidents des armements japonais veulent anticiper ce rebond. Les moyens diffèrent. Le président de NYK Line insiste sur la nécessité de retrouver un équilibre financier. « Les trafics progressent depuis l'été permettant ainsi de réduire nos déficits. Malgré tout, les pertes demeurent encore énormes. Si la situation perdure, il deviendra encore plus difficile de rester dans le secteur du transport conteneurisé. » Pour éviter le pire, le président de l'armement veut consolider la position de l'armement. Il propose de diviser les activités en deux parties : l'activité de transporteur maritime et aérien, et l'activité de commission de transport. Pour conserver la première, il prévoit de réduire la flotte de moitié tout en conservant les deux tiers de ces espaces par des accords avec d'autres armateurs.
Pour le président de K Line, les difficultés économiques de 2009 ont mené à la création d'un comité interne pour prendre toutes les mesures adéquates. D'ores et déjà, les investissements prévus dans le secteur des lignes régulières (conteneurisées et roulières) ont été divisés par deux. Dans le même temps, il encourage ses employés à faire respecter les hausses tarifaires pour « retrouver de la compétitivité ». Enfin, le président de MOL veut « prendre les vagues du progrès ». « Notre armement doit savoir prendre toutes les opportunités qui se présentent par la croissance économique mondiale. Alors que l'industrie du transport maritime doit faire face à de nouveaux défis comme l'arrivée de nouvelles cales et les nouvelles règlementations sur les émissions de gaz, elle n'en demeure pas moins une industrie en croissance. » Le président de MOL a résumé la situation en reprenant le terme japonais de « ichiyo-kenfuku » : « n'attendez pas passivement des jours meilleurs, mais soyez plus actifs pour saisir les meilleures opportunités au travers de vos propres efforts. »
Le cap de l'année 2010 est donné avec de l'optimisme teinté de réalisme sur une croissance économique encore timide.
H. D.