Bon point pour le trafic roulier du port du Havre, à la peine depuis plusieurs mois. Kia, le constructeur automobile sud-coréen, vient de choisir les installations havraises pour organiser, à partir du 1er janvier prochain, ses importations de véhicules destinés au marché français. Après un appel d'offres, Kia a retenu, pour un contrat initial de trois ans, le logisticien CAT pour prendre en charge ses voitures, les préparer et les expédier dans les concessions du territoire national. Objectif pour le construteur : parvenir à diviser par deux le temps entre le moment où une voiture arrive sur le quai et son entrée en concession. Il fallait compter 20 jours, à partir de janvier, Kia veut descendre la barre à sept, voire dix jours maximum.
Côté transport maritime, les voitures sud-coréennes sont acheminées depuis les usines asiatiques jusqu'en France par Eukor, la compagnie maritime coréenne née en 2002 de l'alliance des armements Wallenius Lines et Wilhelm Wilhelmsen avec les constructeurs automobiles coréens Kia Motors Corporation et Hyundai Motor Company. La semaine passée, le Morning-Lisa, un roulier de 200 m, a déchargé un peu plus de 1100 voitures de la marque au terminal roulier du Havre. En principe, deux escales mensuelles sont prévues au Havre. Ce qui devrait permettre au terminal roulier de retrouver un peu de baume au coeur. Début 2009, le trafic avait chuté de l'ordre de 70 %.
Le Havre un changement stratégique
Pour Kia, le choix du Havre est un changement de stratégie. Il répond à une volonté de se développer sur le marché national en s'appuyant sur les infrastructures portuaires havraises. Un nouveau cap puisque jusqu'à présent, Kia importait ses véhicules par le port d'Anvers. « Il s'agit là d'une décision majeure, explique Frédéric Verbitzky, le directeur général de Kia Motors France, car en notre qualité d'importateur de véhicules provenant de nos usines de Corée du Sud ou bien d'Europe, la logistique est au coeur de notre activité et de la satisfaction de nos clients. Pour suivre notre développement en France et les quelque 30 000 véhicules annuels que nous visons à l'horizon 2012, il nous fallait, aujourd'hui, anticiper demain ».
