La Compagnie du Ponant, filiale du groupe CMA CGM, va accroître sa flotte de deux navires de croisière neufs de 132 cabines.
Il s'agit du Boréal, mis à l'eau le 1er octobre pour une entrée en service en mai 2010. Son jumeau, l'Austral, le rejoindra un an plus tard. Jean-Emmanuel Sauvée, directeur général de la Compagnie du Ponant, l'a annoncé à la presse le 17 septembre à Paris... au Musée du parfum !
La Compagnie du Ponant choisit traditionnellement des navires de petite capacité pour, écrit-elle, « atteindre les ports les plus secrets ». Boréal fait penser à l'Arctique et au Grand Nord et Austral au sable fin et aux destinations chaudes. « Nous avons voulu faire ressortir le parfum d'exception, l'émotion, la tradition française, les destinations exotiques, a expliqué Véronique Saadé, directrice générale déléguée, il faut vendre de l'ambiance et la rendre par un parfum ».
Jean-Emmanuel Sauvée a rappelé l'histoire de la Compagnie du Ponant, qu'il a fondée en 1988 avec une dizaine d'officiers de la marine de commerce comme lui. « On s'est lancé dans l'aventure économique de la marine marchande et de la croisière, dit-il, on se sent les héritiers d'une grande tradition de la French Line et des Messageries maritimes ». En 2004, CMA CGM prend une participation majoritaire dans le capital de l'entreprise, qui connaît alors véritablement son essor. Cela se traduit par une croissance de la taille des navires : le voilier Le-Ponant avec 32 cabines, le yacht Le-Levant avec 45, le paquebot (affrété) Le-Diamant avec 113 et bientôt les Boréal et Austral avec 132 chacun. Seul voilier et à l'origine du nom de l'armement, Le-Ponant s'est fait connaître dans le monde entier lors de sa capture, avec son équipage mais sans passagers, par des pirates dans le golfe d'Aden le 4 avril 2008 et sa libération par la Marine nationale une semaine plus tard. Son commandant, Patrick Marchesseau, qui a fait preuve d'un sang-froid et d'une capacité de résistance remarquables, en a raconté les péripéties lors d'une conférence, organisée le 3 février à Paris par le Centre d'études de la mer et l'Institut français de la mer (JMM 13-3-2009, p. 26 à 29).