L'armement allemand Hapag-Lloyd envisage toutes les réductions possibles de coûts pour pouvoir passer la crise du transport de conteneurs dans le monde.
« Comme il n'y a guère de prévisions fiables pour se développer, Hapag-Lloyd étudie toutes les options pour garantir son avenir, même si le marché ne s'améliore pas de façon durable », a déclaré une porte-parole de l'entreprise. Ainsi, un apport de capitaux pourrait être demandé à son principal actionnaire Albert Ballin, groupe d'hommes d'affaires ayant racheté un part majoritaire au groupe de tourisme TUI. Un programme de réduction des coûts de 400 M¤ a déjà été annoncé pour cette année : réduction du temps de travail, gel des embauches ainsi que renégociations des accords d'affrètements de navires et de location des terminaux. Pourtant, il a été jugé insuffisant par Klaus-Michael Kuhne, président du groupe logistique Kuhne & Nagel et actionnaire d'Albert Ballin.
Hapag-Lloyd a alors fait appel au cabinet conseil Roland Berger pour déterminer des économies supplémentaires et étudier une réorganisation de l'entreprise.
Toutefois, il n'est ni prévu de demande d'aide de l'État fédéral dans le cadre du programme de relance économique, ni de prêt de TUI.
La cotation de celui-ci a même fortement baissé à la bourse de Francfort quand cette possibilité a été évoquée. Par ailleurs, les presses écrite et télévisuelle avaient annoncé des négociations avec la banque publique de crédit industriel KfW, portant sur un prêt de 300 M¤. Hapag-Lloyd aurait un besoin urgent d'argent frais en raison de ses pertes opérationnelles.
Enfin, Klaus-Michael Kuhne, encore lui, a déclaré à un journal allemand que l'aide de l'État « aurait du sens » et que le gouvernement fédéral « devrait s'assurer que la flotte marchande allemande ne disparaisse pas ».
