L'armement germano-danois Scandlines accélère son plan social, en raison de la chute des trafics sur la Baltique. Il a annoncé les suppressions immédiates de 400 emplois sur 2 400, réparties également de chaque côté de la frontière. Au cours des cinq premiers mois, son trafic de fret a diminué de 25 %. « Les mesures planifiées sont difficiles mais urgentes, car elles sont indispensables à la survie de Scandlines afin de sauvegarder les 2 000 emplois restants », a indiqué un porte-parole. Scandlines n'a pu bénéficier du programme fédéral de relance économique. Les syndicats estiment que ces suppressions servent à rembourser les lourds intérêts des emprunts contractés pour le rachat de l'entreprise il y a deux ans. Ses acquéreurs, l'armement DSR, la société d'investissements 3i et Allianz Capital (composante du groupe d'assurances Allianz), ont en effet déboursé 1,54 Md¤ pour racheter Scandlines.
En outre, dans le cadre de son plan de réduction des coûts, le siège va déménager de Rostock (Est du pays) à Puttgarden (Ouest), supprimant ainsi 70 emplois dans une région sévèrement touchée par le chômage. De son côté, Jurgen Seidel, ministre de l'Économie du Land de Mecklenbourg-Poméranie orientale où se trouve Rostock, a rappelé amèrement qu'il avait demandé au gouvernement fédéral une aide de plusieurs dizaines de millions d'euros pour moderniser les installations du port en vue d'y faciliter les opérations de Scandlines.