L'Europe, 16 % du commerce avec l'Australasie

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L'étude réalisée par le consultant néerlandais reprend en détail les conditions économiques et les différents opérateurs assurant les relations conteneurisées avec l'Australasie. Dynamar a délimité sa zone d'analyse aux deux pays majeurs de la zone, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les îles de Papouasie Nouvelle-Guinée et du Pacifique ne sont pas incluses. L'enquête du consultant néerlandais dissèque les évolutions des trafics conteneurisés entre les deux pays d'Australasie avec l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord.

En premier lieu, Dynamar note que cette région est largement touchée par le changement climatique. « Récemment, indique l'étude, des incendies ont ravagés l'Australie et le Coorong, traditionnellement la région humide du pays s'assèche. » Au cours de la dernière décennie, l'Australie a vécu une période de sécheresse. Elle s'est manifestée sur le marché international lorsque la récolte de riz a été ravagée. Par la suite, le prix de cette matière première a largement augmenté. Et par voie de conséquence, les autres produits agricoles ont enregistré des baisses. Des conditions économiques qui influencent les trafics de conteneurs en aggravant le déséquilibre des flux.

Globalement, les flux avec l'Australasie sont estimées sur l'année fiscale 2008 (de juillet 2007 à juin 2008) à 3,9 MEVP. À l'import, 2,4 MEVP entrent dans ces deux pays quand 1,5 MEVP en sortent. Les principaux flux d'import se font depuis l'Asie (2 MEVP) quand les États-Unis entrent pour 178 300 EVP et l'Europe pour 159 800 EVP. À l'export, 1,16 MEVP repartent vers l'Asie, soit un déséquilibre de 44 %. Vers l'Europe, quelque 100 000 EVP sortent d'Australasie, soit un déséquilibre d'environ 33 %. Seule exception à ces flux, les trafics avec les États-Unis sont plus importants à l'export puisque 236 600 EVP sortent de la région quand 178 300 y entrent.

Des relations concentrées sur Melbourne et Sydney

L'analyse plus fine des trafics par pays démontre du poids de chaque continent. Ainsi, l'Europe demeure stable avec une part de marché oscillant entre 12 % et 16 % sur l'Australie. Sur la Nouvelle-Zélande, le Vieux Continent dispose d'une part moins importante avec 6 %. La progression de 10 % des trafics avec l'Europe en 2008 n'a pas permis de prendre des parts de marché mais seulement de suivre le mouvement lancé par l'Asie.

Les relations conteneurisées entre l'Europe et les ports d'Australasie se réalisent principalement avec les ports de Melbourne et de Sydney. Ces deux ports engrangent 72 % des trafics des principaux ports australiens. Depuis l'Europe, le principal port de chargement est celui de Tilbury. Il assure 30 % des trafics avec la région. Hambourg vient en seconde position avec Rotterdam. Les trois ports français concernés par ces flux, en Europe du Nord, à savoir Le Havre, Nantes Saint-Nazaire et Dunkerque totalisent quelque 17 000 EVP.

En Méditerranée, La Spezia fait office de porte d'entrée et de sortie pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande avec plus de la moitié des trafics. Valence et Barcelone viennent ensuite et Marseille compte pour 6 % de ces flux.

De la viande de mouton

La structure des trafics avec la région apparaît fortement déséquilibrée. Les exportations, notamment depuis l'Australie, sont composées en majorité par des matières premières comme les minerais, les denrées alimentaires et les autres produits agricoles. « Des trafics qui font appel à des navires vraquiers », note Dynamar. Une faible partie des exportations australiennes sont conteneurisées. Parmi celles-ci se retrouvent des médicaments, de la viande, des articles plastiques et encore des déchets non ferreux. À l'import, les Européens expédient vers l'Australie des produits comme des avions, des pièces détachées, des automobiles, des cosmétiques ou encore des équipements de télécommunication.

Les trafics avec la Nouvelle-Zélande sont différents. À l'export, les Néo-Zélandais ont trouvé en l'Europe un marché florissant pour leur viande de mouton. L'Europe ne produisant que 10 % de la viande ovine qu'elle consomme, la Nouvelle-Zélande a trouvé un débouché majeur. D'autre part, le pays des All Blacks a su s'imposer sur des produits comme les kiwis, la laine ou encore le vin. À l'inverse, la Nouvelle-Zélande importe surtout du matériel roulant comme des voitures, des camions ou des machines agricoles. En conteneurs, ce sont surtout du matériel médical et vétérinaire, des produits pétroliers et des pièces détachées pour l'automobile.

Pour ces deux pays, la France entre quatrième des partenaires commerciaux derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne. Le premier se comprend aisément en raison des liens avec le Common Wealth. Quant à l'Allemagne, son poids dans l'industrie automobile et dans la métallurgie en fait un partenaire commercial de choix.

(1) The Australasia Container Trades with the Far East, North America and Europe,

Mars 2009.

Disponible auprès de Dynamar en version papier ou électronique.

E Mail : info@dynamar.com

Site internet : www.dynamar.com

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