en érosion ou en explosion, comme il plaira

Rattachée à la Direction des Affaires maritimes, la mission de la flotte de commerce a diffusé le 20 mai l'état de la flotte au 1^er janvier, en y intégrant une nouvelle donnée à fort potentiel médiatique : sont maintenant comptés tous les navires immatriculés au commerce, plateformes comprises, sans oublier les « yachts utilisés à des fins commerciales ». Ainsi la flotte française, tous registres et tailles confondus, passe-t-elle à 5 301 unités dont 273 immatriculés au RIF.

Sur les 213 navires de charge/transport de 100 UMS et plus, 96 étaient immatriculé au RIF, 72 au registre métropolitain, 45 en outre-mer dont 30 en Polynésie français (qui a elle seule en compte deux : celui de la Polynésie, stricto sensu et celui des paquebots, Walis et Futuna). L'âge moyen était de 6,9 ans ⁽¹⁾ contre 7,3 ans. La flotte pétrolière (pétrole brut et gaz) compte 53 navires totalisant plus de 3 M d'unités de jauge et plus de 5 Mtpl ; ce qui représente une baisse de 2 % en effectif et en jauge et de 1 % en port en lourd par rapport au 1^er janvier 2008. Au premier semestre, le FS-Victoria de Fouquet-Sacop (devenu Sea Tankers à la suite du rachat par Sea-Invest) et le Edouard-LD, appartenant à Louis Dreyfus Armateur, sont sortis de flotte. Durant le second semestre, sont entrés en exploitation le Tamarin, transporteur de brut de 50 000 tpl que Socatra a acheté neuf en Corée du Sud et immatriculé au RIF ; l'Olympia, VLCC de 291 180 tpl acheté neuf en Corée du Sud par Euronav et immatriculé au RIF. V-Ships France a fait de même avec le Lapérouse, transporteur de GPL de 16 819 tpl. Le Samco-America (2003), VLCC de 318 778 tpl, a été remis sous pavillon français par V. Ships, probablement de façon temporaire. Trois unités ont quitté le pavillon français : le News-Wisdon (1993), VLCC de 298 033 tpl que V-Ships a immatriculé au Liberia ; le BW-Stadt (306 951 tpl), VLCC de 306 951 tpl que The Green Tankers France ⁽²⁾ a placé au Panama. Enfin, le Cilaos (1996), transporteur de produits qui approvisionnait la Réunion a été placé par Broström Tankers France au Luxembourg.

Classés par leur port en lourd, les trois premiers armateurs au pétrole sont Euronav (7 navires pour plus de 2,090 Mtpl) ; V Ships France Tankers (4 navires : 0,915 Mtpl) et The Green Tankers/BW Maritime France (5 navires : 0,744 Mtpl). Ce qui, entre autres, relativise singulièrement la notion de navire « français » si l'on place du point de vue patrimonial. Pour le début 2009, les exploitants de pétroliers ou gaziers attendaient plusieurs livraisons : l'Antartica, VLCC neuf de 315 981 tpl pour Euronav ; le Cap-Mejean et le Cap-Pinède, deux avitailleurs pour Maritima ; le VLCC, BW-Utik est entré en flotte le 26 mars quelques jours après la sortie du gazier BW-Denise. Arrivant en fin de charte à la fin juin 2009, le VLCC BW-Ulan sera sous pavillon français encore un certain temps.

Les navires secs

La flotte non-pétrolière (comprendre tout le reste sauf les navires à passagers) est en très légère augmentation en termes de capacité : + 0,14 % en jauge et +0,11 % en port en lourd (presque 2,415 Mtpl). L'essentiel de la flotte est formé par les 26 porte-conteneurs intégraux qui représentent presque 1,789 Mtpl.

L'âge moyen ⁽¹⁾ de ces navires est resté à 4,3 ans. Celui des porte-conteneurs est également constant à 3,6 ans. Mais les vraquiers ont rajeuni passant de 2,6 ans à 2,5 ans. En juillet, Biomar (lié à Maritima SA) a pris livraison du chimiquier Florence-B construit en Roumanie. Il a ainsi rejoint le Tatiana-B ; les deux étant destinés à transporter du diester en Méditerranée.

Destiné à transporter les éléments de l'Airbus A380, le City-of-Hamburg a été livré à Louis Dreyfus Armateurs associé au norvégien Höegh Autoliners.

Marfret a pris livraison en septembre dernier d'un porte-conteneurs intégral, le Marfret-Marajo.

Les navires à

passagers vieillissent

Avec 65 navires à passagers au 1er janvier, la flotte a augmenté de 4,3 % tant en jauge qu'en port en lourd. Son âge moyen a augmenté pour atteindre les 13,6 ans , contre 14,1 ans pour les navires immatriculés dans un Etat membre de l'UE. Selon la mission de la flotte de commerce, un seul mouvement a été enregistré en 2008 avec l'arrivée de l'Île-de-Groix, unité de 1 226 unités de jauge.

Ce qui est partiellement vrai. En effet, le Betico-2, catamaran rapide de 57,8 m a fini par arriver à Nouméa le 21 décembre, avec près de six mois de retard sur la date contractuelle de livraison. Il est entré en exploitation fin janvier pour la desserte des îles Loyauté. Selon la presse locale, le surnom évocateur du Betico-1, vomico, est en train de se perdre : avec le 2, le taux de malades à bord serait passé de 50 % à 10 %.